Alexandre Bissonnette disait vouloir sauver des vies d'attaques terroristes

Sur cette image déposée comme preuve, jeudi, on voit l'auteur de la tuerie de la Grande mosquée de Québec Alexandre Bissonnette.
QUÉBEC - Alexandre Bissonnette a dit qu'il voulait sauver des vies, et protéger sa famille d'attaques terroristes, lorsqu'il s'est présenté à la mosquée de Québec, le 29 janvier 2017.
C'est ce qu'il a déclaré au policier qui l'a interrogé pendant plus de trois heures au lendemain de la tuerie qui a fait six morts et plusieurs blessés.
Il a confié au policier qu'il n'avait rien fait de mal et qu'il n'était pas un monstre.
Il lui a parlé des nombreuses attaques terroristes en Europe, et aussi de l'attentat commis au Parlement d'Ottawa en 2014.
«Faire quelque chose»
Ces attentats ont fait germer dans sa tête l'idée de «faire quelque chose».
Il se disait sûr que sa famille était à risque de se faire tuer et qu'il devait agir. «Ça , j'en suis convaincu», a-t-il dit.
Le jour de l'attentat, il a entendu à la télévision que le gouvernement canadien avait l'intention d'accepter plus de réfugiés.
Il dit avoir alors «perdu la carte».
Cet interrogatoire policier a été présenté par la Couronne dans le cadre des audiences sur la détermination de la peine d'Alexandre Bissonnette.
Celui-ci a été déclaré coupable de six meurtres au premier degré et de six tentatives de meurtre. Il est passible de 150 ans de prison.

Sur cette photo déposée comme preuve, on voit un chargeur de balles trouvé sur le site où a eu lieu la tuerie de la Grande mosquée de Québec.