Le manque de personnel au centre de jeunes de Val-du-Lac est si important que le site ne fonctionne qu'avec 30 à 50 % de son personnel régulier.
La pénurie de main-d’oeuvre varie selon les types d'emploi, avoue Geneviève Chabot, directrice à la direction du programme jeunesse au CIUSSS de l’Estrie-CHUS.
«Oui, entre 30 et 50 %, on joue dans ces eaux-là. On va chercher de la main-d'oeuvre indépendante pour couvrir. Donc, des fois, on réussit à avoir des remplacements à long terme et donc d'avoir cette stabilité qu'on cherche pour nos jeunes.»
Mme Chabot et Stéphanie Jetté, de la Directrice de la protection de la jeunesse, était au micro de l’animateur Martin Pelletier mardi midi, dans la foulée de la démission annoncée de la coordonnatrice des services de réadaptation et d’hébergement à la direction du programme jeunesse du Centre jeunesse Val-du-Lac.
Source: Cogeco Média
«On ne peut pas laisser aller les choses. Donc, on est assez proactif en termes d'actions qu'on souhaite mettre en place pour pouvoir pallier ce manque de main- d'œuvre, notamment au niveau des stages», a mentionné Mme Jetté.
«Comment est-ce qu'on s'assure d'offrir des projets de stages intéressants pour les étudiants qui ont envie de venir faire un stage avec nous? Donc il y a différentes façons qu'il faut travailler pour pouvoir aller.»
En compétition avec le scolaire
Les gens de l’équipe de la protection de la jeunesse font de leur mieux avec les ressources disponibles, ont-elles martelé lors de l’émission Midi Actualité.
On tente par tous les moyens d’être plus attractifs, mais les conditions de travail ne sont pas toujours au rendez-vous. On doit rivaliser, notamment, avec le monde scolaire, a mentionné Mme Chabot.
En forte demande de personne aussi, le scolaire offre des conditions qui plaisent davantage aux personnes se cherchant du travail, conviennent MMe Chabot et Jetté.
À la suite de la commission Laurent, on avait convenu d’augmenter le niveau de la valorisation de l'intervention en protection de la jeunesse, soulignent-elles. Les autorités gouvernementales devraient davantage en tenir compte.
Écoutez l'entrevue accordée à Martin Pelletier.