La taxe piscine a été choisie, car elle épargne une bonne partie des citoyens de Sherbrooke, soit les locataires.
C’est ce que soutient la mairesse de Sherbrooke, Évelyne Beaudin, au lendemain du conseil municipal durant lequel les modalités de cette nouvelle taxe instaurée pour augmenter les revenus de la Ville de Sherbrooke.
«Les Villes n’ont pas accès aux rapports d’impôt des citoyens», a expliqué Mme Beaudin invitée lors de l’émission Que l’Estrie se lève. «Nous sommes contraints dans ce que nous pouvons faire.»
«Nous avons le droit de taxer selon les caractéristiques des bâtiments comme la piscine ou la cheminée, par exemple. On y va avec ce qu’on a le droit de faire. Mais on épargne les locataires de la ville. Ils n’ont pas de piscine.»
Études budgétaires
Concernant les dissidences de certains élus sherbrookois et de plusieurs citoyens, Mme Beaudin fait remarquer que lors des études budgétaires l’automne dernier ces gens pouvaient se manifester.
Une fois le budget adopté, l’appareil municipal se met en marche et travaille avec les fonds alloués, note la mairesse.
«Lors de l’étude budgétaire, il manquait 1,3 M$. Nous aurions pu prendre le choix facile d’augmenter tout le monde», dit-elle.
«Nous ne taxons que les gens qui ont des piscines. Nous voulions aussi épargner les commerces qui ont connu une situation difficile au cours de la pandémie de la COVID-19.»
Taxe asphalte
La taxe sur l'imperméabilité, appelée «taxe asphalte», vise principalement les industries. Celle-ci ne s’appliquera que plus tard.
«La taxe sur l'imperméabilité des sols va arriver plus tard. Elle touche les industries. Ces entreprises n’ont pas de piscine normalement.
Mercredi matin, les auditeurs du 107,7 Estrie ont été nombreux à décrier la nouvelle taxe piscine. Plusieurs se disaient opposés à cette mesure qui alourdit leur charge fiscale.
À écouter:
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