Le Syndicat des douanes et de l'immigration pourrait déclencher une grève du zèle aux frontières canadiennes.
Le mouvement pourrait débuter dès jeudi, alors que la période des vacances et des transits via les postes douaniers débute.
Yannick Waknine, troisième vice-président national du syndicat, mentionne qu’on veut éviter la grève, mais qu’on pourrait y avoir recours si la médiation en cours n'aboutit pas à une entente.
«Pour l'instant, on espère que le gouvernement fera la bonne chose pour éviter un impact sur la frontière», assure-t-il, invité au micro du 107,7 Estrie mardi matin.
«Il y a différents types de grève. La décision n'a pas été prise. Il y a la grève générale, grève tournante, grève stratégique. On sait que la dernière fois qu'il y a eu une grève, en 2021, il y a eu de longues files d'attente, des perturbations majeures au point d'entrée. Mais pour l'instant, il n'y a rien qui a été décidé. On mise sur la médiation.»
Les enjeux principaux de la médiation incluent la parité salariale avec les forces de l'ordre, de meilleures protections pour le télétravail, la retraite après 25 ans de service sans pénalité, et la protection contre le harcèlement.
Manque d'effectifs
M. Waknine souligne également le manque d'effectifs, entre 1000 et 3000 agents, et l'utilisation de bornes libre-service pour pallier ce déficit.
«On le crie qu'on a un besoin criant, qu'on est en manque d'effectifs. entre 1000 et 3000 agents à travers le pays», clame-t-il.
«D'avoir des machines, ça peut définitivement aider à pallier le manque d'effectifs. Mais en réalité, on rentrerait dans une grève demain matin, il n’y aurait pas grand chose à faire puisqu'il y a déjà un manque d'effectifs crucial»
Écoutez l’entrevue accordée à Jean-Sébastien Hammal.
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