Pour réduire les dépenses, on devra faire des choix déchirants à la Ville de Sherbrooke.
La mairesse de Sherbrooke, Évelyne Beaudin, tient à ce que les finances de la Ville soient bien menées. Hydro-Sherbrooke demeure un facteur déterminant dans les colonnes du budget de la municipalité.
Depuis quelques années, dit-elle, on élaborait le budget en fonction d’un éventuel surplus au bout de l’année.
«C'est une position qui est un peu risquée parce qu'on planifie de faire des surplus, mais ça se peut qu’on n'en fasse pas ou qu'il soit plus petit que prévu», convient-elle.
«Pour l'année 2023, on prévoyait de faire un surplus d'environ 8,2 millions $. Mais finalement, à cause d'un certain vendredi 3 février où il faisait très froid et qu'on a eu une période de pointe très forte au retour du travail. À cause d'un quinze minutes où on a dépassé la pointe, ç’a coûté 5,5 millions $.»
La croissance de la ville ne garantit pas des revenus supplémentaires suffisants pour couvrir les coûts des services, et la ville doit être prudente avec les revenus de la cryptomonnaie, ajoute-t-elle.
Des suggestions de coupes budgétaires, comme le déneigement des pistes cyclables, sont discutées, mais la Ville cherche à maintenir un équilibre entre économies et services de qualité.
«Chaque fois qu'on a une dépense, on étudie sa nécessité, puis on regarde si on va de l'avant. Mais les dépenses qu'on accorde en cours d'année, ce sont des montants qui sont beaucoup moins importants que le montant de 5,5 millions $ causé par un épisode de froid», dit Mme Beaudin, invitée sur les ondes du 107,7 Estrie mercredi matin.
«Au conseil municipal, il y a eu de grosses discussions autour d'une dépense pour le régime de l'achat d'équipements gymniques. On parle de 170 000 $, 170 000 $ par rapport à 5,5 millions $. Ça prendrait beaucoup de dépenses comme celle-là auxquelles on dit non pour économiser un 5,5 millions $.»
Écoutez l’entrevue accordée à Jean-Sébastien Hammal.
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