Actuellement 30 % des jeunes à l'école secondaire ont d'énormes difficultés en lecture et en écriture.
C’est dans ce contexte que le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, propose une réforme de l'enseignement du français au Québec, dit Égide Royer, professeur associé à la Faculté des sciences de l'éducation de l'Université Laval.
«Si vous faites une réforme ou si vous retravaillez le programme de français, il faut que la préoccupation numéro un soit les jeunes qui sont en adaptation scolaire et qui vivent des difficultés en français», argumente-t-il.
«La lecture, c'est quelque chose qu'on doit enseigner. Apprendre à parler, puis apprendre la langue, c'est quelque chose qui se fait naturellement avec nos parents. La lecture et l'écriture, ça doit être enseigné.»
Des retards
Des jeunes qui ont des retards en lecture, en écriture, à la fin de troisième année, c'est déjà très tard, poursuit-il.
«Ça devient très difficile de corriger la situation et ce n'est pas de modifier l'orthographe ou de faire des études sur quels genres de modifications qu'on peut apporter. J’ai un jeune sur trois en difficulté au secondaire présentement dans les écoles publiques. C'est essentiellement des jeunes qui présentent des difficultés en lecture et en écriture.»
Ces mauvais résultats ont des répercussions sur la persévérance scolaire au niveau collégial. Quand les jeunes qui ont une moyenne inférieure à 70 % au secondaire, deux jeunes sur dix ne complètent pas leur Cégep avec un diplôme», renchérit M. Royer.
Écoutez l’entrevue accordée à Marc Toussaint.
À écouter aussi:
«Il va manquer encore des enseignants à la rentrée» - Bernard Drainville