L'entente entre les médecins de famille, les omnipraticiens et le gouvernement du Québec a été renouvelée, réduisant le montant forfaitaire de 120 $ à 100 $.
Le Dr Christian Gaouette, président de l'Association des médecins omnipraticiens de l'Estrie, demeure optimiste, mais se dit prudent concernant le retour des médecins et à l'amélioration de l'accès aux soins, malgré les défis et les cicatrices laissées par les négociations difficiles.
«Il y avait beaucoup de médecins qui avaient déjà planifié leur horaire du mois de juin du mois de juillet, en fonction du fait que l'entente n'était pas renouvelée. Ce n'est pas tout le temps facile. Dans les prochaines semaines, c'est certain qu'il va y avoir des plages qui vont revenir graduellement», explique M. Gaouette.
«Il y a une certaine quantité de médecins qui participaient à l'entente depuis deux ans, qui peut-être ne désirant plus y participer. On parle de médecins, par exemple, de l'Ontario, qui était venu donner un coup de main dans la région de l'Outaouais. On parle de médecins qui étaient retraités, qui sont revenus donner un coup de main, mettre l'épaule à la roue pendant un certain temps. Il y a des médecins qui, une fois l'entente non renouvelée, ont peut-être pris d'autres engagements et qui ne reviendront peut-être pas dans notre système pour remettre l'épaule à la roue.»
Pour le Dr Gaouette, l’important est de trouver des solutions pour les patients qui se sentent abandonnés et de considérer l'impact des inefficacités du système sur l'accès aux soins.
«Je peux donner un nombre incalculable d'exemples d'inefficacité du système qui nous fait bouillir de rage de notre côté, et qui démontre à quel point les patients n'ont pas accès au système», dit-il sur les ondes du 107,7 Estrie lundi matin.
«Il y a des patients qui, par chance, ont accès à un médecin de famille, mais qui ont besoin de soins de deuxième ligne et qui ne les reçoivent pas. Il reviennent constamment nous voir au bureau parce qu'ils ne sont pas pris en charge par le spécialiste. En faisant ça, ils prennent des plages de rendez-vous inutilement et qu'on aurait pu offrir à d'autres patients qui n'ont pas de médecin de famille.»
Écoutez l’entrevue accordée à Jean-Sébastien Hammal.