Le ministre de l'Environnement du Québec, Benoît Charrette, a présenté le Plan pour une économie verte 2030, qui inclut un investissement de 900 millions de dollars pour réduire la consommation d'énergie et accélérer l'électrification des transports.
Pierre-Yves McSween revient sur le sujet au micro de Patrick Lagacé.
«Quand on regarde l'argument derrière la sobriété énergétique, c'est beaucoup plus au niveau énergétique. Le Québec, présentement, a 40 000 mégawatts de capacité, c'est-à-dire qu'à peu près Hydro-Québec peut fournir 40 000 mégawatts. Mais dans des périodes de pointe, on peut atteindre 43 000 mégawatts et la production est en croissance. Les gens veulent consommer davantage, il y a plus de maisons, il y a des millions de Québécois de plus qu'il y a quelques décennies. Donc, on ne cesse d'augmenter nos besoins.
«Alors, Hydro-Québec peut se dire trois choses. Est-ce que construire des barrages, c'est payant? Oui, ça peut être payant. Mais le problème, c'est qu'avec la promesse de maintenir les tarifs faibles, c'est difficile de vendre des kilowattheures à 8 cents quand ça coûte plus cher les produire. Donc là, on se dit: "Qu'est ce qu'on peut faire comme autre option qui coûte moins cher?" C'est réduire la consommation des ménages, des industries et c'est aussi éviter l'importation. Parce que quand on importe en période de pointe, on paie le plus gros tarif.»
«Le gouvernement n'est peut-être pas si vert que ça, mais ça nourrit bien le second objectif de dire: si on veut fournir de l'électricité aux Québécois à tarif concurrentiel et subvenir à la demande, autant pour les industries que les particuliers, ça prend une sobriété énergétique. Et c'est là qu'on s'en va.»
Autre sujet discuté:
- Les banques ont-elles une responsabilité sociale?
On écoute Pierre-Yves McSween...