La couverture ambulancière est difficile cet été en Estrie et inquiète fortement les ambulanciers paramédicaux.
L'an dernier, le CIUSSS de l’Estrie - CHUS avait ajouté trois ambulances sur le territoire Sherbrookois pour la période estivale. Cette année, on ne compte que deux ajouts, signalait La Tribune mercredi matin.
Sur les ondes du 107,7 Estrie, le président du Syndicat des paramédics de l'Estrie, Samuel Côté, estimait qu'il faudrait maintenir à l'année longue ces deux véhicules supplémentaires.
«On colle le 110 % de taux d'utilisation clinique. C'est pour cette raison que des primes sont octroyées aux paramédics. Par contre, on voit que le ministère, en donnant ces primes-là, avoue qu'il y a un problème et que le taux est plus élevé que la normale», analyse M. Côté.
«Par contre, c’est pallier un niveau monétaire, au lieu de vraiment donner un service au patient comme il se doit. Il donne un petit montant d'argent, par contre, les paramédics vivent le désagrément, que ce soit par la non-prise de période de repos ou la fin de quart tardive. Ils finissent parfois plusieurs heures en temps supplémentaire. Donc ce n'est pas une façon pour nous de fonctionner. C'est pour cette raison-là qu'on demande vraiment le retour des deux ambulances. L'idéal serait trois, mais de façon annuelle.»
Magog pas desservie
Rappelons que l'automne dernier, le ministère de la Santé avait refusé la demande d'ajout d’une ambulance sur le territoire de l'Estrie.
Samuel Côté critique le ministère de la Santé pour ne pas répondre adéquatement aux besoins en ambulances, malgré les recommandations du CIUSSS et les évidences sur le terrain.
Il donne l’exemple de la région de Magog qui n'a pas été desservie pendant plusieurs heures pour combler le manque d'ambulances à Sherbrooke récemment.
Écoutez l'entrevue accordée à Marc Toussaint.