La direction de l'Université de Sherbrooke hausse le ton face aux manifestants propalestiniens qui sont en place sur son campus depuis bientôt deux mois.
L’institution aimerait une réduction de la taille du campement situé devant le pavillon multifonctionnel.
Selon le recteur Pierre Cossette, le campement est carrément illégal.
«Il y a un jugement intéressant qui est sorti à Toronto. Il rappelle à tout le monde que ce n'est pas légal de faire des campements. Il n'est pas autorisé. Il occupe de plus en plus de place. Il n'y a pas un nombre croissant de manifestants du tout», dit-il.
«Au contraire, ils sont moins d'une dizaine à chaque nuit et il y a des installations permanentes, des structures en bois et toutes sortes de choses qui s'installent. Il y a 40 000 personnes dans notre communauté universitaire, si j'additionne les étudiants, les employés, les chargés de cours et tout le monde. On comprend le droit de manifester, de s'exprimer, on nie pas ça du tout. Au contraire, les gens, on encourage le débat et tout, mais on peut pas occuper la place pendant des mois.»
Les manifestants ont une liste de revendications en lien avec le conflit entre les Palestiniens et l’État d'Israël, rappelons-le.
«Un grand nombre de campements ont été levés partout au Canada et aux États-Unis. Les gens tiennent absolument à ce qu'on dénonce des gouvernements qu'on appelle au génocide. C'est la cause devant le Tribunal pénal international. Ce n'est pas à nous de juger ça», ajoute M. Cossette, invité sur les ondes du 107,7 Estrie mercredi matin.
«Ce n'est pas le rôle d'une université de condamner des gouvernements internationaux. Premièrement, on n'a pas d'impact là-dessus. Deuxièmement, notre rôle à l'université c'est d'avoir un espace pour enseigner, faire de la recherche, faire des débats. Donc, à partir du moment où la direction de l'université prend position, forcément il n'y a plus de débat serein qui peut se faire parce que les gens vont être pour ou contre ce que la direction de l'université a dit.»
Écoutez l’entrevue accordée à Steve Roy.