Le nouveau Front populaire formé pour barrer la route au Rassemblement national n’est pas un gage de stabilité politique pour la France.
«C'est en fait une coalition électorale», résume Georges Mercier, doctorant en sciences politiques à Sciences Po de Paris et à l'Université de Montréal. «Le nouveau Front populaire n'est pas un parti politique. Ça ne sera même pas un groupe parlementaire à l'Assemblée nationale française.»
«C'est comme si, au Québec, le Parti québécois et Québec solidaire avaient voulu absolument vaincre François Legault en présentant un candidat par circonscription. Une fois l'élection finie, au même titre, on ne s'attendait pas à ce que le PQ et QS s'entendent nécessairement bien. Est-ce qu'ils vont réussir à enterrer la hache de guerre pour plus longtemps? Ça, ce n'est pas clair du tout.»
Source: Tirée de Facebook
Le nouveau Front populaire a créé la surprise en arrivant en tête lors du deuxième tour des élections législatives en France, devant le parti d'Emmanuel Macron et du Rassemblement national, contrairement aux prévisions des sondages.
L'incertitude politique se situera aussi avec la nécessité pour le président Emmanuel Macron de former des alliances pour gouverner, malgré l'absence de majorité absolue et la fragilité relative de la coalition du nouveau Front populaire.
M. Mercier constate que les difficultés des sondeurs à prédire les résultats s'expliquent par la complexité des variables locales dans les 577 circonscriptions.
Écoutez l’entrevue accordée à Marc Toussaint.
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