Les employés du Zoo de Granby espéraient que le vote de grève générale illimitée de la semaine dernière allait provoquer un changement d’attitude du côté de l’employeur. Ce dernier a répondu par un lock-out lundi matin.
«Pas complètement surpris, mais complètement déçus…» C’est la réponse de Denis Beaudin, président syndical de la CSN Estrie, quand on le questionne sur la réaction des syndiqués face à la décision de la direction du Zoo.
«On espérait qu'avec le vote de grève générale illimitée pris vendredi passé, qui a été adopté à 91 %, le message était suffisamment clair pour qu'on change d'attitude à la table de négociations, dit-il. On avait pris la décision de ne pas l'exercer tout de suite pour faire place à la négociation. Parce qu'aujourd'hui, nous sommes en négociation. Alors, c'est pour ça qu'on entrait travailler ce matin. Malheureusement, les travailleuses et travailleurs ont été grandement déçus de ne pas pouvoir le faire.»
C'est vendredi dernier que les 130 employés syndiqués du Zoo de Granby se sont prononcés largement en faveur d’une grève générale illimitée à enclencher au moment opportun.
Offre globale et finale
La CSN dénonce notamment le fait que l'employeur ait déposé une offre dite globale et finale aux syndiqués.
«Quand on fait une offre globale finale, on ne peut pas négocier. Alors on voudrait bien pouvoir discuter et regarder ce qui pourrait être acceptable, mais quand on fait des offres finales, on ne peut pas négocier», soutient M. Beaudin, sur les ondes du 107,7 Estrie lundi midi.
«C'est avec cette attitude qu'on ne peut pas progresser. Je vous rappelle qu'on ne parle pas de monétaire. On est toujours sur le normatif, c'est-à-dire les conditions au quotidien de vie des travailleuses et des travailleurs.»
Écoutez l’entrevue accordée à Marc Toussaint.