Pas moins de 1000 familles ont reçu de l'aide alimentaire cette année lors de la distribution des Paniers de la rentrée de la Fondation Rock-Guertin.
On y retrouvait un pot de moutarde!
Tout au long de l’été, des équipes de cinq entreprises de la région ont amassé des pots de moutarde pour les paniers de la rentrée.
Selon la directrice de l'organisme, Solange Rodrigue, l'impact de l'inflation sur le coût de la nourriture et des loyers à Sherbrooke se fait grandement sentir. Des bris de service sont envisagés dans des banques alimentaires. Cette possibilité inquiète la Fondation Rock-Guertin.
L’organisme développe des partenariats, comme c’est le cas avec la «campagne moutarde» avec les entreprises Sherweb, Gératek, MNP, Promutuel et Desjardins.
«On va se le dire; on ne veut vraiment pas en arriver à choisir les pauvres. Ce n'est vraiment pas l'idée derrière. Je vous dirais que nous on développe beaucoup des partenariats en ce moment avec d'autres, avec comme exemple pour le panier de la rentrée, on a sollicité pendant l'été cinq entreprises et on a fait ce qu'on a appelé la campagne moutarde», renchérit-elle.
«Cinq entreprises auprès de leurs employés ont collecté des pots de moutarde tout l'été, avec différentes activités, différentes façons de faire qui a fait que dans les paniers de la rentrée, nous, on a pu offrir la moutarde vraiment gratuitement à la Fondation. On n'a pas eu à dégager des sous pour ça. Donc je pense que ça va être d'innover de plus en plus. Puis aller solliciter un autre côté de la société qui est capable de lui donner encore un petit peu, puis ça va vraiment être ça la stratégie dans les prochains mois. J'espère qu'on n'aura pas à faire des choix difficiles.»
Il s’agit d’une augmentation de 300 paniers de la rentrée si on compare avec l'automne dernier. Chaque panier a une valeur de 250 $.
Dépannages d’urgence
La demande pour les dépannages d'urgence est en forte augmentation, souligne la directrice générale de l’organisme.
«On est extrêmement préoccupé par la situation à chacune des opérations paniers qu'on fait», mentionne-t-elle.
«Au niveau des dépannages d'urgence, c'est là qu'on voit la l'augmentation la plus notable. Un dépannage d'urgence, c'est un intervenant qui nous réfère un individu. L'intervenant est rentré dans le foyer et a constaté que la famille n'avait plus de nourriture. On est vraiment dans un court terme, dans une urgence pour pouvoir soutenir la famille en attendant qu'un plan soit déployé. Quand je suis arrivée en mars 2023 à la direction générale de la Fondation, on faisait dix paniers d'urgence par mois. Puis on a terminé le mois d'août avec 271 demandes.»
Écoutez l’entrevue accordée à Jean-Sébastien Hammal.