En cette Journée mondiale de la contraception, plusieurs questions sur le sujet demeurent: où en sommes-nous avec la contraception au masculin? Et les femmes, sont-elles prêtes à laisser les hommes prendre en charge la contraception?
Les hommes sont-ils prêts à partager la charge mentale qu'est la contraception? «Il y a déjà eu des petits essais cliniques de pilule contraceptive pour homme, mais rapidement, ces travaux-là, ont été avortés, parce que la clientèle masculine était soit réfractaire ou réagissait mal à tous les effets secondaires qu'amenait la contraception hormonale.», explique Laurence Desjardins.
Or, depuis quelque temps, notamment à cause de l'époque, les recherches et les essais cliniques pour une contraception au masculin reviennent dans l'actualité.
Écoutez à ce sujet Laurence Desjardins, sexologue qui travaille en milieu scolaire pour faire l’éducation à la sexualité auprès des jeunes, à Radio Textos.
«On parle de partage, donc on amène de plus en plus le sujet de la contraception, non pas comme une affaire de femme, de fille, de vulve, d'utérus, mais bien de la contraception. C'est une affaire d'humains. Parce que je ne vous apprends rien, si vous voulez faire un bébé, ça vous prend des spermatozoïdes, puis ça vous prend un ovule. La contraception devrait donc être une charge qui se partage. Philosophiquement, on en parle de plus en plus aux garçons, on explique le cycle menstruel, à quoi servent les méthodes de contraception. Et donc de plus en plus de garçons se sentent concernés par les méthodes de contraception, dont celles qui utilisent leur partenaire par exemple.»