Le libéral Justin Trudeau est passé de héros à zéro en quelques mois.
Cette boutade représente bien l’essai que va publier le journaliste Paul Wells à la fin octobre.
Justin Trudeau dans les câbles dresse le portrait du personnage politique qui est passé de zéro à héros, dit M. Wells.
«C'est un peu le thème de mon livre. Juste avant les élections de 2015, personne ne le donnait gagnant, tombé à la troisième place dans les sondages. Tout le monde s'attendait à ce que Thomas Mulcair devienne le premier ministre néo-démocrate du pays», se souvient-il.
«Et pourtant, il a gagné. C'est l'histoire de sa vie. Tout le monde le prend pour acquis. C'est dur de penser que c'est quelqu'un qui n'a que le nom de famille comme atout. Et pourtant, il a réussi encore à gagner. Donc, c'est à peu près le seul qui croit que ce soit toujours possible.»
Justin Trudeau doit affronter son caucus, alors que la grogne se fait entendre au sein de ses troupes.
L’essai Justin Trudeau dans les câbles: Gouverner quand ça va mal évoque également l'impact du match de boxe de Trudeau contre le sénateur Patrick Brazeau sur son image publique.
Paul Wells croit que Justin Trudeau peut rebondir.
«Je ne crois pas qu'il puisse gagner les élections, mais qu'il soit présent aux élections comme chef du Parti libéral du Canada. Pour moi, c'est probable pour deux raisons: son entêtement qu'on a tendance à sous-estimer et aussi la faiblesse de son caucus et des structures de son parti. Ça fait presque deux semaines qu'on parle de ces soi-disant révoltes au sein du caucus. Pour l'instant, on ne connaît le nom que d'un seul député qui aurait signé cette lettre que personne n'a vue. Les députés n'ont pas l'habitude de questionner, de remettre en question les décisions du chef. Ils sont tellement craintifs de s'identifier et de se lever. Je crois que c'est un peu une tempête dans un verre d'eau. On verra si j'aurais eu raison, mais je pense qu'il n'y aura pas de vraie confrontation aujourd'hui.»
Écoutez l’entrevue accordée par le journaliste Paul Wells à l’animateur Jean-Sébastien Hammal.
À écouter aussi:
Rodolphe Husny
«Un candidat libéral vedette va faire monter le vote de 5%, ce n'est pas assez!»