La date du 6 décembre 1989 est ancrée dans la mémoire de Marie-Claude Lavallée. Cette journée-là, elle était chef d'antenne à Radio-Canada, lors du massacre de Polytechnique à Montréal.
Quatorze jeunes femmes ont été tuées.
Lorsqu’elle en parle aujourd’hui, 35 ans plus tard, Mme Lavallée est encore émue.
Écoutez l’entrevue accordée par Marie-Claude Lavallée à l’animateur Jean-Sébastien Hammal.
Elle se souvient de cette soirée tragique, décrivant comment l'information arrivait au compte-gouttes à l’époque. On ne pouvait compter sur les réseaux sociaux, dit-elle.
«On a pensé qu'il y avait peut-être un mort, peut-être deux morts. On ne parle même pas de mortes. On ne savait rien. Tout ce qu'on savait, c’est que c'était de plus en plus grave. Entre le début et la fin de l'émission, on était rendu à plusieurs personnes mortes. Tout ça se passait en direct. Toute l'émission a porté sur ce seul et unique sujet. C'était bouleversant.»
Invitée sur les ondes du 107,7 Estrie vendredi matin, Marie-Claude Lavallée a décrit l'impact émotionnel de l'événement, sur elle personnellement et sur la société par la suite.
Elle aborde également les conséquences à long terme de la tragédie, notamment la lenteur des réactions sociétales et la réglementation des armes à feu au Québec.
À écouter:
La revue de presse de Paul Arcand: «35 ans plus tard, la haine à l'égard des femmes existe encore»