La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) cite un sondage qu'elle a commandé à Léger et qui démontre que les Québécois veulent du changement en éducation et que près de 70 % d'entre eux croient qu'une grande réflexion collective est nécessaire pour développer une vision claire et un plan à long terme pour le réseau.
Selon le président de la CSQ, Éric Gingras, le sondage confirme la perception négative des Québécois à l'égard du système d'éducation.
«Le constat qui se dégage de ce sondage, c'est que le portrait du réseau d'éducation, dans l'esprit des Québécoises et des Québécois, n'est pas reluisant. Cela étant dit, ils estiment très majoritairement que l'éducation doit être une priorité. Et quand on leur donne l'occasion de rêver, leurs aspirations concordent avec celles du personnel du réseau. Ce n'est pas sorcier: il y a des problèmes de fond en éducation et il faut prendre le temps de s'y pencher, en incluant tous les partenaires du réseau. Il nous faut une vision à long terme et un plan structurant»
Faits saillants
Quand on demande aux répondants d'évaluer le niveau de changement souhaité en ce qui concerne le réseau d'éducation, 68 % sont d'avis qu'on doit faire une grande réflexion et apporter de grands changements.
Quand on sonde leur opinion sur le système d'éducation actuel, il en ressort notamment que:
- 63 % estiment que les services ne sont pas appropriés ou suffisants;
- 49 % estiment que les jeunes ne bénéficient pas d'un climat sain et sécuritaire;
- 50 % ne trouvent pas que les jeunes ont un accès juste et équitable aux différents programmes et aux services éducatifs.
Quand on sonde leur opinion sur l'avenir de l'éducation au Québec, il en ressort notamment que:
- 90 % sont d'accord avec le fait que l'éducation est ce qu'il y a de plus important;
- 90 % sont d'accord avec le fait que le Québec a besoin d'une vision claire et à long terme pour le réseau;
- 86 % sont en accord avec le fait qu'il faille penser l'éducation de façon intégrée, de la petite enfance à l'enseignement supérieur;
- 74 % estiment qu'il se fait beaucoup de planification à court terme, sans penser aux effets à long terme;
- 72 % sont d'accord avec le fait que la mixité scolaire et sociale constitue un atout pour le réseau d'éducation.
Le sondage a été mené du 6 au 8 décembre 2024 auprès de 1 011 répondantes et répondants.