La confusion règne dans les services de soutien à domicile, offerts à des gens voulant demeurer chez eux malgré la maladie.
J. Benoît Caron, directeur général du Réseau de coopération des entreprises d'économie sociale, soulève des défis actuels du soutien à domicile au Québec, notamment les coupes de services et la marchandisation des soins.
Au micro du 107,7 Estrie, il souligne l'importance des entreprises d'économie sociale, administrées par et pour les usagers, dans la réponse aux besoins de soutien à domicile face à un réseau de la santé engorgé.
«La marchandisation, c'est un mot que j'utilisais il y a déjà quelques années. Je pense que l'entrepreneuriat a sa place au Québec. Il y a cependant des secteurs où on ne doit pas marchandiser l'offre de services. Quand on est en affaires, on souhaite naturellement tirer les meilleurs bénéfices possibles de nos investissements entrepreneuriaux. Alors, c'est sûr que si on n'a pas l'entreprise d'économie sociale qui est partout dans toutes les régions sociosanitaires, que ce soit en Abitibi, aux Îles de la Madeleine ou en Gaspésie, les entreprises d'économie sociale sont là. Est-ce que ces entreprises privées vont aller s'établir où il y a de tout petits marchés et de grands besoins?»
M. Caron critique également les réductions de services qui, selon lui, entraîneront des coûts plus élevés à l'avenir et plaide pour une gestion plus efficace et une meilleure implication des communautés.
Écoutez l’entrevue accordée à l’animateur Jean-Sébastien Hammal.
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