Des groupes d'aide pour les victimes de violences conjugales s'unissent pour demander des amendements du projet de loi 91. Ce dernier prévoit d'obliger la médiation familiale en cas de séparation d'un couple avec un enfant.
Bien qu'une exemption soit prévue en cas de violences, des craintes subsistent quant au fait que des femmes se sentent forcées d'y participer.
Louise Riendeau, coresponsable des dossiers politiques au Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale, explique en quoi il est dangereux pour une victime de se rendre en médiation.
Invitée sur les ondes du 107,7 Estrie, Mme Riendeau a discuté des problèmes du projet de loi 91, notamment l'obligation de médiation pour les victimes de violence conjugale, ce qui peut compromettre leur sécurité.
Elle plaide pour l'élimination de cette obligation et l'instauration d'un dépistage systématique de la violence conjugale par les médiateurs pour mieux protéger les victimes.
«On voit que des femmes vont en médiation parce que soit le conjoint les oblige, soit qu'elles pensent que ça va être plus simple, qu'elles vont pouvoir acheter la paix. Et ce que nous on constate dans ces cas-là, c'est que la plupart du temps, elles vont conclure des ententes, mais qui sont inéquitables. Par exemple, elles vont abandonner la moitié de la maison à laquelle elles auraient droit. Elles ne vont pas avoir accès au patrimoine familial et souvent elles vont accepter ces choses-là qui seraient inacceptables autrement, pour avoir la garde de leurs enfants, pour les protéger de la violence de leur père.»