GMC Sierra EV 2025 : Oui, 2025

•    GMC a présenté la première version de sa camionnette électrique, la Sierra EV Denali Edition 1 2024.

•    Le modèle sera d’abord réservé au marché américain. Il fera ses débuts chez nous pour 2025.

•    La camionnette Sierra EV va proposer une capacité de remorquage d’au moins 9500 livres.

•    L’autonomie des camionnettes électriques de General Motors est annoncée à 400 miles, soit 644 kilomètres.

Birmingham, Michigan – Notre métier nous en fait voir de toutes les couleurs et un récent détour du côté de Détroit m’a permis d’en ajouter une à une palette déjà bien garnie. 

But du voyage : assister à la présentation du GMC Sierra EV 2024, la version tout électrique de la camionnette de GMC, celle qui va donner la réplique au cousin Silverado et aux autres concurrents qui se pointent sur le marché, dont le F-150 Lightning de Ford qui est déjà sur les routes. 

Jusque-là, ça va. Je n’en étais pas à mon premier lancement dit statique ni au premier modèle qui est présenté 18 mois avant ses débuts. Un embargo nous empêchait aussi d’en parler jusqu’à maintenant ; rien de nouveau, là non plus. 

Au Canada, seulement en 2025
Sauf qu’hier, au moment de recevoir le communiqué de presse nous détaillant les caractéristiques du véhicule, une information nouvelle concernait la version canadienne. Cette dernière ne fera pas ses débuts pour 2024, comme ce sera le cas aux États-Unis, mais bien pour l’année 2025. Pire, on nous explique que les spécifications du modèle américain de 2024 risquent de ne pas s’appliquer à la version 2025 qui daignera nous rejoindre.

Consultez les véhicules à vendre disponibles près de chez vous

Ce qui suit porte donc sur la version américaine du GMC Sierra EV, prévu pour 2024. Pour ce qui est du marché canadien, on verra. Je n’ai pas les détails des raisons qui expliquent une telle décision, mais c’est un peu insultant pour tous les consommateurs d’ici. Ce fut la même chose avec le Hummer EV, mais bon, c’était peut-être plus compréhensible. Ici on parle du GMC Sierra quand même. 

Remarquez qu’avec les difficultés de la chaîne d’approvisionnement, vous auriez été peu à recevoir votre modèle pour 2024. Malgré tout, ça demeure une question de principe. 

Style et architecture
On l’a vu avec le Chevrolet Silverado EV, General Motors (GM) souhaite offrir des camionnettes électriques qui vont être immédiatement reconnaissables et différenciables de leurs contreparties équipées d’un moteur à combustion. Ainsi, le design du Sierra EV est en lien avec cette philosophie, même si on reconnaît la signature de la marque.

À noter cette « grille » qui se soulève avec le capot et qui donne accès au coffre avant, ainsi que l’absence d’une séparation entre la caisse et la cabine. Oui, ça trahit la présence d’une structure plus de type monocoque que sur cadre, mais en fait, c’est à l’architecture Ultium à laquelle on a droit, donc une toute nouvelle bibite. GMC promet que celle-ci solidifie l’ensemble et ajoute à la robustesse. 

On remarque par ailleurs une approche intéressante à l’arrière, similaire à celle du Silverado. La boîte, qui fait 5 pieds et 11 pouces, peut s’allonger sur 9 pieds lorsqu’on ouvre la paroi qui sépare cabine et boîte. De plus, en inclinant le hayon multifonction, on fait passer la surface plane à 11 pieds. 

Notez que la première version du Sierra EV (Denali Edition 1) sera livrable exclusivement avec une cabine d’équipe. 

Les capacités
Ce premier modèle proposé va reposer au sommet de la hiérarchie. Il est donc celui qui va offrir le maximum de capacité à bien des égards. Ce sera le cas de l’autonomie que GMC annonce à 400 miles, soit 644 km. Cette liberté était une priorité lors de la conception du véhicule ; le chiffre répond aux inquiétudes de la clientèle, selon les créateurs. 

La capacité est fixée à 9500 livres pour le remorquage, 1300 pour la charge utile. Qu’en sera-t-il de l’autonomie avec un attelage à l’arrière ? Nichole Kraatz, ingénieure en chef du Sierra EV, nous a confirmé que le surplus d’énergie nécessaire pour tracter des charges serait le même que celui requis avec un modèle à essence. 

Autrement dit, si votre Sierra consomme 30 % plus de carburant en situation de remorquage, il perdra 30 % d’autonomie pour une opération similaire avec la variante EV. On a bien hâte de voir ça.

Quant à la recharge, le modèle va se pointer avec architecture de 800 volts, ce qui va se traduire par une possibilité de branchement à des bornes de 350 kW, à condition d’en avoir à sa disposition. Le cas échéant, il sera possible de récupérer 100 miles (160 km) en seulement 10 minutes. La capacité du chargeur intégré sera de 19,2 kWh. 

Le Sierra EV sera aussi équipé d’un système interne de 10,2 kW, ce qui va permettre d’offrir le courant nécessaire pour faire fonctionner des appareils (jusqu’à 10 prises), ou encore renvoyer de l’énergie au réseau avec une interface bidirectionnelle. 

Vous pourrez donc en principe alimenter votre demeure en cas de panne d’électricité. GMC affirme qu’il serait possible de faire fonctionner les appareils essentiels d’une maisonnée pendant 21 jours. On l’a vu chez Ford, c’est une option fort intéressante.

La puissance maximale est annoncée à 754 chevaux et 785 lb-pi de couple. Ces chiffres sont ceux qu’il sera possible d’obtenir en sélectionnant le mode de conduite Max Power. On vise bien sûr à impressionner la galerie ici (4,5 secondes au 0-97 km/h), car la réalité sera quelque peu différente. Jusqu’à quel point ? On ne le sait pas encore, car plusieurs données restent à être validées. 

Parlant de modes de conduite, le Sierra EV va aussi proposer un réglage de conduite standard, un pour le remorquage, un autre pour les détours hors route, ainsi qu’un mode personnalisé. 

Le reste
Nous pourrions continuer longuement avec une foule d’aspects de cette camionnette Sierra EV, mais comme vous l’avez constaté, l’arrivée du modèle est encore loin. 

Soulignons tout de même certains éléments. 

À bord, la planche de bord sera dominée par un écran de 16,8 pouces pour le système multimédia, une unité disposée à l’horizontale plutôt que la verticale, une approche qui ajoute un petit quelque chose à la présentation. Un autre écran de 11 pouces se trouve en lieu et place du bloc d’instruments, puis un espace de 14 pouces au pare-brise est réservé pour les informations de l’affichage tête-haute.

Cette première version va profiter d’une liste d’équipement complète et des meilleurs matériaux du groupe, il va sans dire. Le système de conduite semi-autonome Super Cruise sera aussi de la partie avec une capacité qui permet désormais un fonctionnement sur quelque 640 000 km de route au Canada et aux États-Unis. 

Les longs trajets seront agrémentés d’une suspension pneumatique adaptative. Le véhicule pourra en outre être relevé ou abaissé de deux pouces. 

L’expérience va aussi proposer le freinage régénérateur, la conduite à une seule pédale, ainsi que des roues arrière directionnelles et la fonction marche du crabe qui est apparue sur le GMC Hummer EV. Celle-ci permet de se déplacer de façon diagonale. Reste à voir quel sera l’angle d’inclinaison des roues, les passages étant plus étroits avec une camionnette Sierra qu’un Hummer. 

Et, à l’instar de ce qu’on peut déjà voir chez Volvo, le démarrage du véhicule pourra se faire sans la pression d’un bouton quelconque. En fait, il suffira de mettre le sélecteur en position marche pour se lancer dans la circulation. Enfin, 14 angles de caméras pourront être affichés à l’écran du système multimédia, le tout pour des déplacements et manœuvres sécuritaires.

Nous aurons bien sûr l’occasion de revenir sur ce modèle, surtout lorsque des informations concernant les versions canadiennes seront enfin partagées. Disons qu’on peut s’attendre à quelque chose de très similaire, voire identique, mais il faudra voir. Au moins deux autres déclinaisons électriques du produit seront proposées, soit les moutures Elevation et A4. 

Le prix de cette version Denali Edition 1 est de 107 000 $ américains. GMC affirme qu’une variante de base à quelque 50 000 $ sera plus tard accessible. Les Américains peuvent commander le modèle dès maintenant. Nous allons surveiller, bien sûr, l’engouement autour de ce dernier. 

On vous revient donc en temps et lieu avec plus d’informations.