Le CIUSSS Estrie a refusé de commenter le cas de cette jeune femme de 23 ans, aux prises avec des troubles alimentaires et qui a fait quelques tentatives de suicide, qui a dû attendre plusieurs jours avant d'avoir un lit, à la mi-janvier.
Dans le cadre de Midi Actualité, Mélanie Rodrigue racontait hier que sa fille en détresse, enregistrée préalablement par son médecin, est arrivée à l’urgence pyschiatrique le 15 janvier et a eu un lit à l'étage, le 20 janvier en soirée.
Elle expliquait aussi que sa fille Sabrina a vécu 5 jours à vivre dans un climat terrifiant en psychiatrie, avec des personnes ayant des profils différents, même si le personnel est dédié. Elle aurait souhaité que la jeune femme soit traitée à l'Institut Douglas mais la liste d'attente est longue.
"Ma fille a des problèmes de trouble alimentaire sévère depuis qu’elle a 15 ans. Elle a maintenant 23 ans donc elle est malade depuis 8 ans. Elle a des problèmes dépressifs qui font en sorte qu’elle a fait quelques tentatives de suicide. Elle a été hospitalisée à plusieurs reprises en pédopsychiatrie. Ce que je trouve épouvantable, c’est que ces gens qui souffrent, qui sont désorientés qui prennent la décision de se rendre à l’hôpital et ne devraient pas attendre des jours pour avoir un lit."
Mélanie Rodrigue, la mère de Sabrina
Dans une missive, le CIUSSS rappelle que l'Hôtel-Dieu compte 105 lits et 17 lits de surcapacité et que depuis 2020, les profils de patients sont de plus en plus complexes. L'organisation n'a pas souhaité commenté le cas précis de la jeune femme.
"Depuis 2020, on note une hausse importante des durées des séjours alors que la complexité des profils cliniques s'accentue. Rappelons que les services proposés doivent toujours tenir compte de la complexité de la situation clinique, de l'intensité et de la persistance des symptômes. Nous souhaitons offrir un service rapide, sécuritaire et humain"
Réaction écrite du CIUSSS Estrie-CHUS