Un manque de communication entre des agents du Service de police de Sherbrooke et de la prison de Sherbrooke pourrait être la cause du suicide d’un détenu, laissé sans surveillance et dont les problèmes psychologiques étaient documentés, selon le rapport du coroner Richard Drapeau.
En aout 2022, l'homme de 30 ans a mis fin à ses jours, mais sa consommation d'alcool et d'amphétamine, ses troubles psychotiques et anxieux étaient aussi connus.
Lorsqu'intercepté par les policiers la veille près de l'échangeur Darche, alors qu'il conduisait dangereusement, il semblait en psychose et a été transporté au CHUS.
Le 27 août 2022, il quitte l'établissement et est transporté au SPS en vue d'une comparution, mais avec une note claire au dossier d'un psychiatre demandant qu'il soit surveillé en cellule.
Le lendemain il était retrouvé pendu dans sa cellule, note le coroner.
L’agent correctionnel responsable d’évaluer les risques suicidaires à la prison n’aurait donc pas consulté toutes les informations pertinentes lors de son évaluation, ajoute-t-il.
Méthodes de communication
Le coroner Drapeau recommande donc à ce que l'établissement de détention de Sherbrooke revoit ses méthodes de communication lorsqu'un médecin recommande la surveillance constante d'une personne amenée par des agents du Service de police à l'établissement de détention.
Il demande aussi une meilleure formation pour la détection du risque suicidaire.