Auto123 met à l’essai à long terme la Toyota Prius 2024. Voici le deuxième des quatre volets de notre essai.
Voir : Toyota Prius 2024, essai à long terme, 1e partie : une pionnière qui ne dit jamais son dernier mot
La semaine dernière, nous avons vu que la Toyota Prius peut être considérée comme la première voiture hybride à avoir été commercialisée sur la planète Terre et que, 24 ans plus tard, l’automobiliste canadien a le choix entre cinq versions, dont trois qui sont de surcroît branchables. Maintenant : laquelle aimer ?
Chose certaine, ne comptez pas sur le look de l’une ou de l’autre pour trancher : peu importe le modèle, elles sont identiques, à un ou deux badges près. Ces derniers, en fait, s’avèrent fort utiles pour les distinguer. Par exemple, si vous apercevez les lettres AWD dans le coin des portières avant, vous voilà en présence d’une Prius régulière puisque ses deux versions (XLE et Limited) reçoivent de série le rouage aux quatre roues motrices (on y reviendra), alors que les trois variantes de la Prius branchable (SE, XSE et XSE Premium) n’acceptent pas ce système. Ces Prius à motricité avant font partie du clan Prime, un nom qui se détache clairement à la base du hayon.
Autre trait commun indéniable : Prime et pas Prime sont pareillement jolies !
Métamorphose totale
L’an dernier, Prius a dignement célébré sa 5e génération en dévoilant une silhouette aussi plaisante qu’inattendue. Il ne serait pas gentil d’écrire que les précédentes itérations étaient laides… mais elles n’auraient pas pu gagner un prix de beauté non plus.
Les 2e et 3e générations, par exemple, ressemblaient à un suppositoire, tandis que la 4e avait été dessiné par un trop grand fan de Star Wars. Avec la 5e arrivent enfin l’harmonie et l’équilibre. Une Prius plus longue, plus large et plus basse, chaussée de roues de 17 ou 19 po.
La ligne de toit de la nouvelle Prius forme un arc continu du capot à l’aileron intégré. Ça confère à l’auto un air de fastback qui donne envie de la conduire. Les phares en crochets, la grille minimaliste, le nez pointu, les flancs épurés, les glaces effilées, les jantes modernes et la croupe coquine transforment la 5-portes en un coupé, une astuce stylistique renforcée par le fait que les poignées des portières arrière sont dissimulées dans les piliers C. Même que la première fois, on les cherche.
Bref, les designers et les ingénieurs de Toyota se sont affranchis du passé pour nous offrir une automobile franchement agréable à regarder. Ils se sont peut-être inspirés de cette histoire où un vilain canard était en réalité un magnifique cygne qui n’attendait que l’heure de sa transformation.
Des balades remarquées
La Prius Prime XSE 2024 que j’ai conduite affichait une robe « bleu réservoir » (mais où vont-ils pêcher ces noms ?). Belle teinte mais déjà-vu. Par contre, pendant le temps où j’ai roulé avec la Prius Limited AWD 2024 de couleur « jaune maximum », les quidams ne sont pas restés de glace.
Un couple dans la cinquantaine s’est approché de moi et m’a bombardé de questions sur la capacité du coffre et la conduite. C’est la dame qui jonglait avec l’idée de s’acheter une Prius. Je l’ai invitée à s’installer dans le siège du conducteur pendant que j’ouvrais grand le hayon. Ils sont partis le sourire aux lèvres.
Dans une station-service, au moment de payer à l’intérieur, le jeune préposé à la caisse ne lâchait pas la Prius des yeux. Lui aussi avait tout plein de questions.
Dans un autre stationnement, un monsieur a baissé la fenêtre de sa Honda Accord pour me féliciter. Après avoir répété à quel point il la trouvait belle, il a conclu : « Elle en a fait du chemin cette Prius ! »
Bref, cette couleur, située quelque part dans l’arc-en-ciel entre le jaune moutarde et l’or, met assurément en valeur le galbe athlétique de la nouvelle Prius. De mon côté, allez savoir pourquoi, j’avais une irrésistible envie de manger un hot-dog…
Contenu original de auto123.