Deux conseillères municipales indépendantes ont accepté de réagir aux propos virulents tenus vendredi au micro de Martin Pelletier, sur les ondes du 107,7 Estrie, par la mairesse Évelyne Beaudin.
Nancy Robichaud, conseillère du district du Lac-Magog, et Hélène Dauphinais, conseillère du Pin-Solitaire, se sont dites surprises d’avoir entendu la mairesse prévoir que le climat allait s’envenimer au conseil municipal dans les mois à venir.
«Beaudin a dit en campagne électorale qu’en politique il y a des gens qui veulent faire des affaires, puis il y en a des gens qui ne sont pas d'accord. Si on n’est pas capable d'accepter ça, on est mieux de ne pas faire de la politique», se souvient Mme Robichaud.
«En politique, on a tous des divergences d'opinions. Je constate que lorsqu’on émet des commentaires qui ne vont pas dans le sens du parti, on est les méchants, on est ceux qui ne veulent rien faire, on est ceux qui veulent mettre des bâtons dans les roues, mais ce n’est pas ça du tout.»
L'époque de Bernard Sévigny
Pour Mme Dauphinais, ce qui se passe actuellement au conseil municipal de Sherbrooke est la même chose qu’à l’époque du maire Bernard Sévigny et du parti du Renouveau sherbrookois.
«Ce n'est pas différent d'il y a six ans, quand j'étais au conseil municipal. Mais si la mairesse a pointé plusieurs personnes du doigt vendredi, les indépendants, les gens qui ne suivent pas leur dossier, qui ne font pas leur travail. La grosse erreur de la Ville au niveau de la communication avec le dossier avec Partage Saint-François. Donc tout le monde est à blâmer sauf elle», a soutenu la conseillère du Pin-Solitaire.
Contrairement aux prétentions de la mairesse, les indépendants ne sont pas en train de former un nouveau parti politique.
Source: Facebook
Mme Robichaud dit ne pas vouloir adhérer à un parti politique.
Au sujet de l'hésitation de plusieurs élus à réagir publiquement, Hélène Dauphinais soutient qu’il est délicat de le faire puisque la mairesse a piqué plusieurs personnes au vif en mettant la responsabilité sur un paquet de gens sauf elle. Quand quelqu'un se présente en victime, c'est difficile de venir commenter sans avoir l'air de vouloir en rajouter. Je pense que c'est ça qui a limité beaucoup les gens.»
MMe Robichaud et Dauphinais refusent de décrire Marc Denault comme un élu au gros égo, comme l’a fait Évelyne Beaudin lors de l’entrevue de vendredi dernier, quand il a été question de sa démission à titre de président de la STS.