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Malgré la cellule de crise

Les urgences débordent toujours en février

Les urgences débordent toujours en février
Malgré la cellule de crise mise en place, les urgences débordent toujours, quelques semaines après la période des Fëtes. / Getty Images

Quelques semaines après l’intense période des Fêtes, les urgences de la région débordent toujours.

En Estrie lundi matin, le taux d’occupation moyen des civières était  à 108 %. À l’urgence de l’hôpital de Fleurimont du CIUSSS de l’Estrie - CHUS, le taux se situait à 121 %.

La création de cellules de crise n'a rien changé, constate la Dr Judy Morris, présidente de l'Association des médecins d'urgence du Québec.

«La situation est loin de se régler. On disait que c'était la saison de la période des Fêtes qui faisait en sorte qu'il y avait plus d'achalandage dans les urgences. On tentait d'expliquer tout ça en disant que c'est pas mal la même chose chaque année», dit-elle au micro de l’émission Que l’Estrie se lève. 

«On est quand même rendus à la fin du mois de février. Puis on ne voit toujours pas la lumière au bout du tunnel. Ça fait longtemps qu'on sonne l'alarme et qu'on dit que le problème ce n’est pas juste un pic durant une période de l’influenza ou de la COVID, dans le temps des Fêtes, et que les choses se règlent. On voit les chiffres. Ils se détériorent de plus en plus. Ça arrive à l'automne, puis ça arrive maintenant.»

L’automne dernier, le ministre de la Santé, Christian Dubé, avait annoncé la formation d’une cellule de crise pour s’attaquer à la situation dans les urgences, alors qu’on assistait à la résurgence des virus respiratoires.

«Le découragement s'installe»

Selon Mme Morris, le moral des troupes aux urgences est loin de s’améliorer.

«On voit que le découragement s'installe. Il augmente parmi les soignants. Sans surprise, les gens disent j'ai l'impression de travailler dans un système qui se détériore», commente-t-elle. 

«J'ai l'impression d'être obligée de pallier les manquements du système et j'essaie de donner de bons soins à mes patients. Puis j'ai l'impression que je ne fais plus ma job correctement, souvent à cause du contexte de manque de ressources quasi constant.»

Les propos de Judy Morris rejoignent ceux du président du Syndicat des paramédics de l’Estrie. Sur les ondes du 107,7 Estrie vendredi, Samuel Côté déplorait la situation d’engorgement aux urgences qui perdure, rappelons-le.

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Université de Montréal

Source: Université de Montréal

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