Le projet de taxe imposée aux automobilistes sherbrookois n’en est qu'à ses balbutiements. Rien n’est encore décidé, assure la mairesse de Sherbrooke.
«Ce qu'on va faire, on le sait pas encore. Le gouvernement du Québec, voyant les difficultés financières qu'il y a dans les municipalités, a donné un nouveau pouvoir par rapport à une taxe sur l'immatriculation, parce que les Villes se disent trop dépendantes de la taxe foncière. C’est un enjeu», a affirmé Évelyne Beaudin.
«Donc, le gouvernement du Québec a dit qu’on pouvait l’utiliser.»
Les municipalités avaient jusqu’au 15 mars pour signifier cette possibilité à la SAAQ.
La taxe pourrait atteindre 59 $ par véhicule. «On est juste à l'étape de l'intention», déclare-t-elle.
«Après ça, il faut faire les études.»
Besoin de fonds
Lors de l’entrevue accordée par Mme Beaudin à l’animateur Jean-Sébastien Hammal, les commentaires des auditeurs du 107,7 Estrie étaient nombreux. La majorité des intervenants se disaient contre cette nouvelle taxe, soulignons-le.
Les Villes ont besoin de fonds, notamment pour payer les dépenses toujours plus nombreuses, ajoute la mairesse.
«Avec le temps, il y a eu un désengagement du gouvernement», plaide Mme Beaudin.
«Aujourd'hui, on se retrouve avec des factures de plus en plus lourdes. Ce n'est pas facile à administrer.»
Évelyne Beaudin assure que l’argent ira à financer le transport en commun. Il n’est pas question que l'argent prélevé avec cette taxe serve à déblayer les pistes cyclables, comme certains auditeurs le réclamaient.
«Je ne sais pas pourquoi les gens disent ça. Je pense que ça vient purement de lubies de l'opposition», lance-t-elle.
«Oubliez ça tout de suite. On est obligés par la loi d'utiliser ça pour le transport collectif.»
Cette nouvelle taxe s’imposerait d’ailleurs dans un contexte de lutte aux changements climatiques, note-t-elle.
Paul Gingues
Mme Beaudin a aussi pointé le conseiller Paul Gingues qui aurait selon elle voulu induire «la population en erreur» en demandant lors de la séance du conseil si l'argent de cette éventuelle taxe allait réellement servir au transport en commun.
Il a agi de façon malhonnête, a-t-elle accusé.
Le conseiller du district de l'Université a répondu qu'il voulait mettre les gens en garde pour que cet argent soit alloué au tansport en commun.
«Je suis capable de voir en avant et je suis capable de prévoir les coups... car plein de choses se sont passées dans cette administration et celle précédente», a-t-il prévenu au micro de Martin Pelletier, mercredi midi.
Écoutez l'entrevue de Mme Beaudin dans l'émission Que l'Estrie se lève.
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