Cinq ans après le décès tragique de la fillette de Granby, martyrisée en famille d’accueil, la DPJ est encore montrée du doigt.
Danny Roux, représentant national de la PTS en Estrie, énumère les défis des services jeunesse, notamment la nécessité d'une intervention rapide en prévention et en santé mentale pour les parents et les jeunes.
Perdurent, dit-il, des problèmes liés aux listes d'attente fluctuantes, la pénurie de personnel et la surcharge de travail des intervenants.
Des solutions proposées
M. Roux insiste sur l'importance de l'écoute des solutions proposées par les travailleurs de terrain et plaide pour une meilleure collaboration entre les différents acteurs du milieu jeunesse.
«On a perdu beaucoup de monde sur le terrain en raison de la non-action du gouvernement et des CIUSSS. On aurait pu agir et on aurait plus de personnes en place aujourd’hui», constate-t-il.
«On a des jeunes et encore des travailleurs d’expérience qui ont décidé de rester. Il faut attirer des jeunes qui sont à l’université actuellement.»
Il critique également la gestion des CIUSSS, appelant à une plus grande proximité entre la direction et les employés pour améliorer les services.
«C'est une prise en charge commune, une prise en charge d'intervenants qui ont étudié, qui connaissent la clientèle. Des fois, ils ont des solutions et je pense que ça mérite de les entendre», commente Danny Roux.
«Ils sont sur le terrain. On l'a vu à Val-du-Lac ou ils sont sortis en disant on veut donner les bons services à ces jeunes. Présentement, on n'est pas capable. Ils ont dénoncé la situation, mais dans tous nos services jeunesse, ce qu'on voit de nos membres, ils sont toujours enclins à dire je veux donner le meilleur service à ces jeunes, à ces familles.»
Écoutez l’entrevue accordée à Martin Pelletier.