Des mots comme métavers, réduflation, fauxmage, rénoviction et pickleball font leur arrivée dans le dictionnaire Usito produit par l’Université de Sherbrooke.
Ces nouveaux mots reflètent l’évolution de notre société, de même que celle du vocabulaire que l’on emploie, mentionne Nadine Vincent, professeure et lexicographe, Département de communication, Faculté des lettres et sciences humaines.
Ils sont le résultat d’une veille linguistique des médias électroniques et des bases de données textuelles, plus de 400 nouveaux mots, sens et citations enrichissent chaque année le contenu d’Usito, le dictionnaire numérique gratuit lancé par l’UdeS en 2019.
«Il y a plusieurs mots qui font leur entrée cette année. On est tous témoins de tous ces nouveaux mots qui arrivent et on se demande est-ce qu'on peut l'utiliser. Est-ce qu’il est dans le dictionnaire? C’est souvent le fait qu'il soit dans le dictionnaire qui lui donne un gage de légitimité», explique la spécialiste.
«Nous, on fait l'inverse. On regarde ce qui est dans l'usage, est-ce que les gens l'utilisent? Si oui, on se dit qu’il faut qu'il rentre dans le dictionnaire.»
On a francisé les mots comme métaver, ajoute Mme Vincent. «On l’a vue dans une citation, donc ça prouve qu’il est entré dans l’usage», dit-elle, lors de l’émission Que l’Estrie se lève.
Des mots comme réduflation rénoviction et pickleball sont le reflet d’expressions souvent citées dans l’actualité, poursuit-elle.
«Ce sont des mots communs qui décrivent de nouvelles réalités et qui parlent à tout le monde.»
Ce dictionnaire est une source de fierté pour l’Université de Sherbrooke.
Usito a été visité par plus de 10 millions d’usagers individuels depuis que son accès est devenu gratuit en octobre 2019. Actuellement, il est consulté chaque année par 4 millions d’usagers individuels, au Québec et dans une vingtaine de pays – dont la France, la Belgique, le Maroc, la Suisse, l’Algérie, la Tunisie, le Congo et la Côte d’Ivoire.
«C’est un dictionnaire complet et gratuit en ligne. Il est donc accessible à tout le monde», souligne-t-elle.
Écoutez l’entrevue accordée à Jean-Sébastien Hammal.
Source: UdeS