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Des infirmières vers les régions éloignées

«Le réseau est comme un énorme fromage suisse»

«Le réseau est comme un énorme fromage suisse»
La pénurie d'infirmière se fait sentir partout. / Archives Getty Images

L’idée de faire appel au volontariat vers les régions éloignées comme la Côte-Nord et l'Abitibi pour face aux impacts du plafonnement des tarifs des agences privées en santé n’aidera pas à régler le problème de pénurie de main-d’oeuvre des infirmières.

On remarque des manques d’effectifs importants dans la région et ailleurs au Québec, ce qui équivaut à déplacer le problème, déplore Stéphanie Goulet, présidente par intérim du Syndicat des professionnels en soins des Cantons de l'Est, affilié à la FIQ. 

«On n'a pas trop d'infirmières. Le réseau public, actuellement, c'est comme un énorme fromage suisse. Il y a des trous partout. Il y a des endroits qui sont pires que d'autres, comme dans les régions éloignées», commente-t-elle lors de l’émission Que l’Estrie se lève.

«Avec la mesure que le ministère met en place, le plafonnement des tarifs des agences privées, tu peux gagner la même chose en travaillant à côté de chez toi au lieu d'aller sur la Côte-Nord ou en Abitibi.»

Et les vacances?

La période des vacances d’été dans le secteur de la santé s’annonce difficile comme jamais.

«On n’a pas de marge de manoeuvre. On n’arrive pas à combler les absences», ajoute Mme Goulet. 

On n’a presque plus d’équipe volante pour combler les besoins qu’on a partout. La diminution des effectifs disponibles fait mal.»

Stéphanie Goulet exprime des craintes liées à la réduction des ressources humaines et à la qualité des soins. 

De 51,4 % à 92 % de réussite

Toutefois, elle se réjouit des récents résultats obtenus par les finissantes à l'examen d'admission des infirmières. 

Après avoir connu un nombre d'échecs anormalement élevé à l'automne 2022, puis au printemps 2023, voilà que les taux de réussite ont grimpé en flèche. Ils sont passés de 51,4 % en mars 2022 à 92 % pour l'examen tenu le 26 mars dernier.

Les milieux cliniques pourront ainsi compter sur 1702 nouvelles infirmières.

Selon Mme Goulet, des mesures prises pour mieux encadrer les futures infirmières peuvent expliquer ces bons résultats.

Écoutez l’entrevue accordée à Jean-Sébastien Hammal.

À écouter aussi:

Bras de fer entre Québec et les agences privées: «Comme si on avait le moyen de se priver d'une infirmière!» - Patrick Lagacé

À lire aussi:

La FIQ relance ses moyens de pression: «Nos membres sont prêts à faire la grève»

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