Un rapport de la Chaire de recherche en fiscalité et en finances publiques de l'Université de Sherbrooke propose une taxe kilométrique au Québec.
Selon le journaliste économique et technologique Alain McKenna, cette nouvelle taxe viendrait remplacer les revenus de la taxe sur l'essence avec l'électrification grandissante des véhicules.
Son application serait complexe et coûteuse, dit-il.
«Ça serait possible, mais vraiment très compliqué. Entre autres choses, ça coûterait cher à mettre en place parce que ça demanderait évidemment de calculer le kilométrage, véhicule par véhicule. Ça demanderait des outils, au minimum des outils technologiques, par exemple un GPS ou une voiture connectée», entrevoit-il.
«Ça coûterait très cher. Sinon, il faudrait mettre en place une espèce de système de renouvellement d'immatriculation qui passerait par une prise de photos. Donc, il y a un petit casse-tête technique juste là.»
M. McKenna soulève aussi des questions d'équité entre les résidents urbains et ruraux.
«On taxe combien, qui, comment et quand? Selon qu'on est en ville ou en banlieue ou en campagne, l'accès à d'autres modes de transport n'est pas le même. Si on a un véhicule à essence, un véhicule électrique, évidemment, on ne paye pas les mêmes taxes aux mêmes places parce qu'on ne se branche pas ou on ne fait pas le plein de la même façon. Donc, toutes ces choses devraient amener à créer, selon ce que les chercheurs disent, une espèce de taxe extrêmement modulable qui varierait pratiquement d'une personne à l'autre. Donc ce serait assez compliqué à gérer.»
Ils évoquent aussi les défis de financement de l'infrastructure routière et la possibilité de péages pour les visiteurs.
Écoutez l’entrevue accordée à Jean-Sébastien Hammal.
Source: Tirée de Facebook