La conseillère du district Rock Forest, Annie Godbout, considère que le rapport de la Commission municipale du Québec (CMQ) est «dévastateur» pour la Ville de Sherbrooke et sa mairesse Évelyne Beaudin.
«J'étais vraiment très satisfaite du résultat de cet accompagnement de la Commission municipale du Québec», a-t-elle commenté lors de l’émission Que l’Estrie se lève mercredi matin.
«C'est assez marquant qu'une instance indépendante et neutre émette des constats aussi dévastateurs pour la Ville de Sherbrooke, pour la gouvernance de la mairesse. On se rappelle qu'on est la sixième ville en importance au Québec.»
Concernant les 17 recommandations formulées par la CMQ, Mme Godbout souhaite qu’elles soient mises en application et faire en sorte qu'on ne tablette pas le rapport.
«Pour avoir une bonne entente, il faut des règles de gouvernance saines et renouvelées, puis qu'elles soient suivies», tranche-t-elle.
«C'est ça qui fait qu'on s'entend bien autour d'une table, quand les règles sont établies et qu’elles sont suivies. C'est malheureusement ce qui a manqué. Il faut moderniser ces règles. Avec les commissaires quand je les ai rencontrés, j'ai voulu être en mode solution. J'ai très confiance dans ces recommandations. Maintenant, sur notre capacité au conseil de le faire, je vais rester positive parce que je suis de nature positive dans la vie. J'avais dit au début de cette démarche que chaque geste qui pourra améliorer la gouvernance de la ville comptera et fera sera une bonne chose pour Sherbrooke.»
Depuis l’annonce d’Évelyne Beaudin de ne pas se représenter à la mairie de Sherbrooke lors de la prochaine élection municipale, Mme Godbout n’a pas remarqué de changement d’attitude de la mairesse.
«J'étais découragée de voir qu'on ne peut pas faire confiance, qu’il faut encore que ça soit la mairesse qui influence, qu'elle agisse comme elle l'a fait là hier soir, c'est décourageant. Elle se retire de la politique. Elle pourrait laisser aller les choses un peu plus, faire confiance aux gens», déplore-t-elle.
«Mais moi j'ai lâché prise pour le bien de la collectivité. Je ne vais pas m'entêter.»
Écoutez l’entrevue accordée à Jean-Sébastien Hammal.
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