Il est temps que le gouvernement québécois prenne de front le problème de la chaleur dans les écoles.
Selon Richard Bergevin, président du Syndicat de l'enseignement de l'Estrie, les périodes de canicule entraînent des enjeux dans les classes et des impacts sur les performances des élèves lors des examens.
«Il commence à être temps que notre gouvernement arrête de regarder la problématique de la chaleur dans les classes de façon ponctuelle, c'est-à-dire au moment où ça se produit», clame-t-il.
«On n'est pas capable de régler le problème demain matin en une journée, mais les gens ont besoin d'avoir un plan national pour être capables d'amener ces changements-là. On demande aux enfants de performer dans leurs examens de fin d'année. Ce matin, c'est l'examen de science technologie de quatrième secondaire, un examen de trois heures dans des classes qui sont à un niveau de température excessif.»
Manque de planification
Sur les ondes du 107,7 Estrie mercredi matin, M. Bergevin critique le manque de planification du gouvernement pour la ventilation des écoles, alors que le temps chaud s’est installé sur l’ensemble du territoire québécois.
«On peut avoir gardé les fenêtres ouvertes la nuit et accumuler un petit peu de fraîcheur dans les classes. Mais aujourd'hui on parle de 33 degrés Celsius et un humidex de 44 à l'extérieur. Si les classes sont un petit peu au sud, avec le soleil qui rentre, il peut faire des chaleurs torrides», dit-il.
«Les chaleurs qui ne sont pas adéquates pour performer pendant les examens du ministère de l'Éducation.»
Bureaucratie
Le cas d’une initiative bloquée par la bureaucratie à Mont-Tremblant, où Joanie Beaulieu a obtenu 42 climatiseurs sans pouvoir les installer dans les classes d’une école est révélateur, ajoute Richard Bergevin.
«Les problèmes de bureaucratie viennent souvent avec les problèmes de vétusté des écoles. Il ne faut pas que la bureaucratie bloque les belles initiatives, mais il faut aussi qu'on se mette dans des conditions pour être capable d'avoir de belles conditions pour les enfants», commente-t-il par ailleurs.
«C'est au ministre de l'Éducation de prendre les initiatives nécessaires pour être capables de s'assurer que tout se fait dans l'ordre et correctement. On est capable d'avoir des bonnes conditions pour nos enfants pour faire leurs examens.»
Écoutez l’entrevue accordée à Jean-Sébastien Hammal.
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