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Les succès canadiens et Soccer Canada

«Est-ce qu'on développe pour avoir du succès à long terme?» -Patrice Bernier

«Est-ce qu'on développe pour avoir du succès à long terme?» -Patrice Bernier
L'équipe canadienne à la Copa America / Sam Hodde/Getty Images

La demi-finale de la Copa America entre le Canada et l'Argentine, mardi soir, suscite des interrogations sur la croissance de Soccer Canada par rapport au succès de l'équipe nationale.


Écoutez l'animateur Jérémie Rainville discuter de la question avec l'ancien de l'Impact de Montréal et actuel analyste à RDS, Hassoun Camara, ainsi que Patrice Bernier, l'ancien capitaine de la formation montréalaise.


Question qui va de mise, est-ce que le Canada a des chances contre l'Argentine?

«Oui, ça peut paraître surprenant, mais pour le coup, j'y crois. Alors oui, ça va être difficile. Oui, c'est l'Argentine, oui, c'est Messi. Je veux dire, il y a tous les arguments justement pour placer le Canada en statut de négligé. Mais, je trouve qu'on a une belle équipe, que les jeunes ont de l'insouciance, de la fraîcheur et l'envie justement de basculer l'échiquier. Et ça, ça vaut cher. Et puis il y a la tête de cette équipe, un entraîneur que j'aime beaucoup, que j'ai connu aussi et qui peut faire des miracles. Donc oui, oui, j'y crois personnellement.»

Est-ce que la croissance de Soccer Canada suit le succès de l'équipe nationale?

«Elle est, je dirais, pas assez, note Camara. J'allais dire non. Ce serait trop fort, peut-être. Mais c'est sûr que quand on voit justement des joueurs exceptionnels de la jeunesse, du talent, des entraîneurs qui ont envie de bien faire, se confronter finalement à une situation systémique difficile qui ne qui est pas corrélée en fait à l'ambition qu'ont les joueurs, forcément, on se pose des questions, on se demande comment est-ce que l'accompagnement n'est pas au même niveau de ce qui se passe sur le terrain, parce qu'on a quand même des exploits exceptionnels?

«On a l'impression qu'en termes de structure, c'est plus difficile, qu'il y a des questionnements au niveau des budgets, au niveau de l'accompagnement finalement de la fédération sur ce qu'est le soccer, le football ici. Et puis on a envie de voir plus d'investissements, d'accompagner cette équipe encore plus loin. Et c'est sûr que on est quand même une nation qui va recevoir la coupe du monde très, très bientôt. Et je me pose encore des questions à savoir si l'accompagnement est aussi poussé qu'il devrait être.»

Pour sa part, Patrice Bernier estime que Soccer Canada avait les moyens, mais...

«Et là, les équipes des jeunes, les équipes féminines en ont souffert parce qu'ils ont ils n'ont pas eu de camps, moins eu de camps, où, pour les filles, même pas eu de rémunération.»

«Jusqu'après la Coupe du monde de 2022, disons que le programme était très bien, surtout l'équipe masculine, où on a dépensé beaucoup d'argent. On les a mis dans les meilleures conditions possibles pour se qualifier. Là, maintenant, après, vient la rechute ou une chute, si on peut dire, chute de grâce ou beaucoup d'argent est rentrée dans les coffres de l'Association canadienne, mais malheureusement, on a dépensé beaucoup pour aller à la Coupe du monde 2022, donc, on se retrouve avec un déficit de 4 millions de dollars.»

«De l'argent, il y en avait. C'est juste qu'on a misé beaucoup pour que les hommes puissent aller à la Coupe du monde 2022. Donc, on a dit: ''On va mettre de l'argent en avant, parce qu'on va en avoir de retour.'' Mais il faut comprendre que dans le monde du soccer, surtout quand on va à une Coupe du monde, les profits que tu reçois, souvent les joueurs en bénéficient en pourcentage. Et là, justement, les hommes, eux, ils ont pas encore eu le bonus qu'ils méritent pour avoir mené le Canada à la Coupe du monde.

«Il faut quand même dire qu'à cause de leur participation à la Coupe du monde Copa America, ils vont recevoir de l'argent. Par rapport à la philosophie. il y a toujours eu du talent au Canada, c'est pas la question. Mais quand on regarde certains pays, comment ils se sont qualifiés et pourquoi ils se qualifient régulièrement, on voit qu'il y a une identité, il y a une vision claire, à court, moyen et long terme.

«Pour le Canada. On a une superbe génération présentement. Mais est ce que ça va être juste cette génération de joueurs-là vont bien faire? Est-ce qu'on va pouvoir maintenir ça? Et ça, c'est le défi du Canada, surtout chez les hommes, de pouvoir avoir des Coupes du monde consécutives, même si on est hôte en 2026. Est-ce qu'on peut-être à la Coupe du monde 2030 à celle de 2034 comme nos voisins américains ou mexicains qui eux ont l'habitude de participer à la Coupe du monde. Est-ce qu'on développe pour qu'on ait du succès à long terme?»

On écoute Hassoun Camara et Patrice Bernier...

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