Denis Coderre, le seul candidat officiel à la chefferie du Parti libéral du Québec (PLQ), est en grande forme.
Invité sur les ondes du 107,7 Estrie lundi matin, il se disait prêt à poursuivre la course, même si d’autres candidats se pointent.
«Il y a moins d'un an, j'ai fait un AVC et je suis profondément croyant. Alors, j'ai dit que si je m'en sortais, j'allais marcher. Il y a des journalistes qui pensent que quand Jésus marchait sur les eaux, qu’il ne savait pas nager. Alors, je me suis dit au moins, si je marche 300 kilomètres, ils ne pourront pas dire que je suis en bonne santé», relate l’ancien maire de Sherbrooke.
Loyauté
Denis Coderre critique la potentielle candidature du ministre fédéral Pablo Rodriguez, soulignant l'importance de l'expérience et de la loyauté. M. Coderre aurait cru que le ministre du Patrimoine serait davantage tenté par la mairie de Montréal.
«Peu importe qui veut se présenter, tout le monde a le droit. Contrairement à certains de vos chroniqueurs. Il n'y a pas de date de péremption. L'expérience n'est pas un défaut, c'est une qualité», poursuit M. Coderre.
«Mais je pense honnêtement que Pablo fait une erreur. Parce que dans un premier temps, quand tu es lieutenant du Québec, tu ne peux pas. À moins que Justin soit au courant. De sortir vite comme ça, ça envoie un drôle de message. Il y a une partielle le 16 septembre. Deuxièmement, quand tu t'en vas comme ça, est-ce que ça veut dire que le Parti libéral du Canada est mort aux prochaines élections? Alors, il faut faire attention. La notion de loyauté, c'est très important.»
M. Coderre aborde aussi des sujets variés comme l'immigration, la gestion municipale et fédérale, et l'importance de l'inclusion et de la productivité.
«Mon oncle» Robert
Il se positionne contre un référendum sur la souveraineté du Québec, prônant un Québec fort dans un Canada efficace.
Denis Coderre ne se laisse pas impressionner par les commentaires de l'ex-député d'Orford Robert Benoit tenus sur nos ondes lundi. Denis Coderre a dénoncé les agissements de l'establishment du PLQ et de «mon oncle», notamment pour ce qui est des relations avec les militants. On ne doit pas avoir seulement besoin d’eux avant les élections et durant les courses à la chefferie.
«Il faut parler aux gens, il faut les écouter. Il faut qu'ils jouent un rôle au niveau des politiques. Mais c'est une question de respect», mentionne-t-il.
Selon lui, la prochaine élection se jouera entre le PQ et le PLQ.
Il a déjà visité 15 des 18 régions du Québec, dont l'Estrie, et contrairement à ce que l'ex-député d'Orford Robert Benoit a mentionné sur nos ondes, il peut amener des idées neuves au sein du PLQ.
Il cite, entre autres, les dossiers de l'eau potable, de l'autonomie des municipalités, du logement, de l'immigration et celui de l'aéroport de Sherbrooke.
Écoutez l’entrevue accordée à Jean-Sébastien Hammal.
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