Un projet immobilier de 80 nouvelles unités, sur la rue George près de l'autoroute 610 à Ascot Corner, suscite des craintes chez les citoyens qui souhaitent même aller en référendum.
Lundi soir, les élus ont dû essuyer plusieurs élans de colère de personnes s’opposant au projet.
La mairesse Nathalie Bresse a même constaté une certaine agressivité lors de la séance du conseil municipal, a-t-elle mentionné sur les ondes du 107,7 Estrie mardi midi.
«On ne s'attendait pas du tout à cette réaction-là. Le conseil municipal n’avait vraiment pas vu ça venir la réaction des citoyens. Ça a été très surprenant la façon que les citoyens sont arrivés au conseil. Je suis un petit peu tombée à côté de ma chaise...», a déclaré la mairesse.
«La façon que ça a été apporté hier, ce n'était pas un échange afin de trouver des solutions. C'était un affrontement. C'était assez spécial.»
En politique municipale depuis 2005, Mme Bresse assure ne pas avoir été ébranlée par la vive réaction des citoyens présents, au nombre d’une trentaine, évalue-t-elle.
«On a vu que le stationnement se remplissait. Tout le monde arrivait, on se disait qu’on aurait plein de questions. Ça va être intéressant, on va avoir des questions, on va répondre, on est prêt», ajoute-t-elle.
«Non, non, non. Il y a des gens qui ont fait du porte-à-porte. Je ne sais pas ce qui a été dit, mais quand les gens sont arrivés, c'était déjà un projet très négatif. Quand les gens arrivent négativement comme ça, tu ne peux rien faire. Il n'y a rien à dire pour pouvoir dire aux gens “Écoutez, je pense qu'il y a un bon projet. Je suis sûr que vous avez de très bonnes craintes et il faut les prendre en considération“.»
Les craintes portent notamment sur les questions de la capacité de la nappe phréatique à desservir les habitations et sur la protection de l'environnement.
Le projet prévoit cinq immeubles de trois étages et un stationnement de 110 places. Il serait desservi par l’égout sanitaire et ne serait pas branché à l’aqueduc.
Le secteur d’Ascot Corner manque de logement depuis quelques années, plaide Nathalie Bresse.
Écoutez l’entrevue accordée à Steve Roy et Valérie St-Jean.