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Amendes pour les incivilités au conseil

Évelyne Beaudin veut que «les gens se sentent écoutés et respectés»

Évelyne Beaudin veut que «les gens se sentent écoutés et respectés»
Un nouveau règlement fera respecter la civilité au conseil municipal. / Archives Cogeco Média

Harcèlement, menaces et diffamation. 

La Ville de Sherbrooke veut faire respecter le décorum et la civilité à l’hôtel de ville en resserrant les règles pour éviter les abus.

Ces balises sont fixées en marge de l'adoption du projet de loi 57 du gouvernement du Québec à ce sujet. On devra tracer la ligne pour définir ce qui est considéré comme étant un cas d'incivilité qui pourrait aller jusqu'à des amendes assez salées.

La mairesse de Sherbrooke, Évelyne Beaudin, reconnaît que la question des amendes rend des élus moins confortables.

«La présidence d'assemblée a déjà pour rôle de s'assurer qu’on écoute les gens qui parlent, que les gens ne s'interrompent pas. Que le temps est respecté, qu'on discute des sujets à l'ordre du jour. C'est déjà le rôle qui est joué par la personne qui préside l'assemblée. Québec a voulu renforcer encore ce rôle en lui donnant plus, plus de précision dans les situations où elle peut intervenir. Donc, c'est quelque chose qui existe déjà à l'Assemblée nationale, à la Chambre des communes. Ça s'applique aussi aux municipalités.»

Mme Beaudin, invitée sur les ondes du 107,7 Estrie mercredi matin, a dit souhaiter que «les gens se sentent écoutés et respectés quand ils interviennent en politique. Il y a une différence entre dire “je ne suis pas d'accord avec ce que tu dis” versus “je ne suis pas d'accord avec la personne que tu es”.»

Des balises à respecter

Dans ce qui a été déposé mardi soir lors du conseil municipal, une amende pourrait être imposée à quelqu'un qui, par exemple, roule des yeux lors des séances.

Pour sa part, la conseillère Annie Godbout considère que certains aspects du nouveau règlement peuvent paraître exagérés, mais dans l’ensemble il donne des balises à respecter.

«On se donne un cadre. C'est important parce qu'il faut agir. Quand il y a des débordements, c'est comme un contrat entre deux personnes. Le contrat, on vient de l'appliquer au moment où ça va mal et qu'on ne sait plus trop comment régler les situations. Donc, il faut le voir un peu comme ça, comme un contrat entre deux personnes et s'y référer au moment où ça devient difficile à gérer.» 

Écoutez les entrevues accordées à l’animateur Jean-Sébastien Hammal.

Archives Cogeco Média

Source: Archives Cogeco Média

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