Les campements d'itinérants doivent-ils systématiquement être démantelés? «Oui, avec nuances», estime Luc Ferrandez. «Non, avec nuances», rétorque Nathalie.
Écoutez-les en débattre en compagnie du journaliste pour Cogeco Nouvelles, Carl Marchand, qui s'est entretenu avec des personnes qui sont installées l'avenue du Parc.
«La Ville de Montréal leur a dit que d'ici mardi prochain, on va démanteler le campement.», explique le journaliste.
«Il n'y a pas grand-chose à faire parce qu'il n’y a pas tant de logements que ça. Et c'est à des prix de fou. Je ne sais pas. De toute façon, on n'a pas de solution. Il ne se passera rien», lui a confié Serge, qui est d'ailleurs atteint d'un cancer.
Carl Marchand a aussi discuté avec Ismaël, qui témoigne de son étonnement d'être aujourd'hui dans une telle situation.
«Moi, quand je passais là, je trouvais ça triste. On est à Montréal, on est au Canada là, on n'est pas à une place en Haïti. Je ne demande rien à personne moi. Je veux juste avoir la paix. En attendant, je suis pratiquement à terre. Parce que c'est pas un choix d'être ici. Mais ça va s'arranger. Il faut garder la foi, il faut pas lâcher.»
À la lumière de ces témoignages, les deux animateurs expliquent leur point de vue sur cet enjeu très délicat. Nathalie confirme sa position: «Le droit d'avoir un toit, ça devrait être un droit selon moi qui est inaliénable.»
Luc estime pour sa part que ces campements devraient se trouver dans des endroits désignés.