Il n’y a aucune bonne raison pour qu’un train de passagers demeure immobilisé pendant de longues heures en plein coeur du trajet Montréal-Québec.
Denis Allard, président du Fonds mondial du patrimoine ferroviaire, n’en revient pas qu’on assiste à un tel cafouillis chez VIA Rail.
On aurait pu trouver une locomotive du CP ou du CN pour remorquer les wagons du transporteur vers un quai ferroviaire.
«On aurait pu utiliser une locomotive de marchandise pour aller dépanner le train», lance-t-il exaspéré.
«C'est sans compter tous les trains de VIA Rail et les trains de marchandises qui sont passés sous le nez des voyageurs, augmentant la frustration de ces gens.»
Des ententes avec des transporteurs par autobus permettaient de déplacer rapidement des passagers de VIA en cas de panne majeure, ajoute M. Allard.
Privatisation
Ce dernier critique la privatisation encouragée par le gouvernement Trudeau, soulignant un retard de 59 ans dans le développement du corridor Québec-Windsor et les conséquences sur l'image du Canada auprès des touristes internationaux.
Selon lui, les nombreux départs à la retraite de plusieurs employés de VIA Rail compliquent le travail chez le transporteur.
Écoutez l'entrevue accordée à Jean-Sébastien Hammal.