Si la fin de l’entente entre le NPD et les libéraux mène à des élections dès cet automne, les troupes du Parti conservateur du Canada au Québec sont prêtes.
Pour Pierre Paul-Hus, député de Charlesbourg-Haute Saint-Charles et lieutenant politique au Québec, voir le chef du Nouveau Parti démocratique, Jagmeet Singh, déchirer l’entente conclue avec le gouvernement libéral minoritaire de Justin Trudeau était attendu depuis longtemps.
«C'est sûr et certain qu'il y a des candidats dans toutes les circonscriptions du Québec. Dans plusieurs circonscriptions, il y a plusieurs personnes qui veulent être candidats. Il y a sûrement beaucoup d'investitures qui vont se faire. On a dans la région de l'Estrie également des personnes très intéressées», assure-t-il.
«Évidemment, lorsque tu ne sais pas trop sur quel pied danser, est-ce que l'élection est en octobre 2025 ou dans quelques semaines, c'est très différent. Il y a des personnes qui ont des situations professionnelles et ne peuvent pas être publiques avant l'élection. C'est pour ça qu'on ne peut pas trop en parler. Depuis 2008 je suis impliqué avec le Parti conservateur du Canada. Au Québec, actuellement, il y a beaucoup, beaucoup d'intérêt pour se présenter chez nous.»
Selon M. Paul-Hus, Pierre-Hugues Boisvenu est le bienvenu dans les troupes conservatrices s’il désire se présenter.
L'entente entre le Parti libéral du Canada (PLC) et le Nouveau Parti démocratique (NPD) permettait au gouvernement minoritaire de Justin Trudeau de fonctionner comme un gouvernement majoritaire depuis deux ans et demi, fait-il remarquer. L’annonce de mercredi correspond donc à ce que le parti de Pierre Poilièvre réclamait.
Est-ce que le Bloc québécois continuera de soutenir le gouvernement Trudeau? demeure toutefois la question ambiante, soulève-t-il.
Analyse de Geneviève Tellier
Jointe par le 107,7 Estrie, la professeure Geneviève Tellier, de l'Université d'Ottawa, analyse cette rupture et ses implications, notamment la surprise générale et les possibles motivations derrière la décision du NPD.
Elle mentionne que les libéraux et le NPD n’ont pas fait belle figure lors des dernières élections partielles au fédéral.
Mme Tellier remarque par ailleurs que les conservateurs se tournent de plus en plus vers la classe moyenne et les travailleurs syndiqués, un terreau traditionnellement fertile pour les partis de gauche.
Écoutez les entrevues accordées à Jean-Sébastien Hammal.
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