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Impasse des négos à la STS

«Je vais aller travailler au McDo et je vais être payé plus cher»

«Je vais aller travailler au McDo et je vais être payé plus cher»
Des épisodes de grève pourrait avoir lieu la semaine prochaine à la STS. / Archive sCogeco Média

Les chauffeurs de la Société de transport de Sherbrooke (STS) seraient mieux payés s’ils travaillaient dans une chaîne de restauration rapide. 

Si on tient compte de la disponibilité imposée pour les heures supplémentaires et de «l'amplitude» de ces périodes, on arrive à environ 62 sous de l'heure, calcule Maxime Leroux, président du Syndicat des chauffeurs et chauffeuses de la STS.

«C'est ça qu'on appelle une offre largement suffisante à 62 sous? Je vais aller travailler au McDonald et je vais être payé plus cher que ça», lance-t-il. 

Les syndiqués ont rejeté leurs dernières offres et menacent maintenant de tenir des grèves partielles la semaine prochaine, ce qui affecterait le service de transport en commun. 

C’est l'impasse dans les négociations pour une nouvelle convention collective. Plusieurs points sont en désaccord entre les partis. Une vingtaine de journées de négociations ont eu lieu.

Jeudi, la STS a annoncé se préparer à ce débrayage qui pourrait survenir malgré des «offres largement concurrentielles».

Le syndicat les trouve insuffisantes, citant des conditions de travail difficiles et une rémunération inadéquate pour les heures travaillées et l'attente. 

750 heures de travail supplémentaire

La semaine dernière, on a compté 750 heures de travail supplémentaire, ajoute M. Leroux, invité à réagir sur les ondes du 107,7 Estrie vendredi matin. 

«Ça fait déjà 18 mois qu'on est en moyen de pression, qu'on se bat fort et dur sans essayer d'impacter la clientèle. On est rendu au moyen ultime. L'objectif de ça, ce n'est pas de prendre personne en otage», assure-t-il.

«C'est que nos dirigeants de la Ville de Sherbrooke considèrent enfin que les chauffeurs d'autobus sont une priorité. On parle d'une grande ville verte. Il y a un transport collectif vers chez nous, mais ce n'est pas ça qu'on démontre. On se dit qu'on est une belle grande famille à la société de transport. Mais en ce moment, je suis comme le petit frère délaissé. C'est comme ça qu'on se sent.»

Aucune nouvelle réunion de négociations n'est prévue pour l'instant.

Écoutez l’entrevue accordée à Jean-Sébastien Hammal.

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