Le discours de Youri Chassin, qui a quitté la Coalition Avenir Québec (CAQ) jeudi, concorde avec celui du Parti conservateur du Québec (PCQ), convient son chef Éric Duhaime.
Est-ce que M. Chassin pourrait rallier les rangs de la formation de droite?
Le téléphone de M. Duhaime a sonné jeudi matin. Youri Chassin, qu’il connaît depuis longtemps, était au bout du fil. Il voulait lui annoncer son départ de la CAQ. Éric Duhaime savait que ce n’était pas pour lui dire qu’il joignait son parti.
«il m'appelait pour m'annoncer que ce qu'il allait faire dans la journée. Je pense que c'est un geste courageux. Et c'est sûr que son discours ressemblait beaucoup au discours du Parti conservateur qu'on véhicule depuis des années. J'ai travaillé avec Mario Dumont pendant des années. J'étais son conseiller. J'ai voté trois fois pour la CAQ. On a vraiment milité et on a vraiment pensé que les choses allaient changer pour le mieux avec monsieur Legault», se souvient Éric Duhaime, sur les ondes du 107,7 Estrie vendredi matin.
«Puis on s'est ramassé malheureusement avec un parti qui ressemble de plus en plus au Parti québécois 2.0. C'est clignoter à droite pendant les élections pour se faire élire, puis gouverner à gauche une fois élu. Je pense qu'il y a beaucoup de déception à l'intérieur des rangs de la CAQ.»
M. Chassin, qui a annoncé vouloir siéger comme indépendant, a exprimé son insatisfaction face aux choix du gouvernement pour le Québec, à la dette et à l’embauche de fonctionnaires depuis l’accession de la CAQ au pouvoir.
Éric Duhaime pensait que d’autres élus de la CAQ allaient quitter le parti avant M. Chassin, compte de la crise que vit le parti de François Legault.
Selon lui, à l’image d’une séparation dans un couple, M. Chassin n’a pas voulu joindre un nouveau parti tout de suite après avoir quitté la CAQ.
M. Duhaime évoque également des discussions avec d'autres députés mécontents de la CAQ, suggérant des tensions internes et une possible fin de règne pour le parti au pouvoir.
Écoutez l’entrevue accordée à Jean-Sébastien Hammal.
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Source: Archives PC