La future administration Trump a déclaré qu'elle procédera à des arrestations massives de migrants en situation irrégulière dès le 21 janvier, au lendemain de l'investiture présidentielle. L'Immigration and Customs Enforcement, l'organisation chargée du contrôle des frontières et de l’immigration, devrait alors arrêter des millions de personnes dans tout le pays. Est-ce un mandat réaliste?
Écoutez Me Stéphane Handfield, avocat spécialisé en droit criminel, pénal, d’immigration et d’extradition, se pencher sur la question, dimanche, au micro d'Élisabeth Crête.
«Je doute que les États-Unis aient la capacité et l'intention d'arrêter et d'expulser autant de personnes. On parle de 11 millions de personnes. Comme lors de son premier mandat, l'intention de l'administration Trump, c'est de créer la peur, de créer une psychose chez les personnes qui peuvent se dire : si je suis arrêté, je risque d'être expulsé vers mon pays d'origine et je ne veux pas y retourner. Alors, les solutions qui s'offrent c'est de fuir les États-Unis, c'est de se tourner vers le Québec, de se tourner vers le Canada.»
Il explique ensuite les procédures qui viendraient compliquer l'expulsion de tous les sans-papiers aux États-Unis.