Il y a 80 ans aujourd’hui, le camp d’Auschwitz, symbole de l’oppression nazi, était libéré par les alliers.
Daniel Amar, directeur général du Musée de l'Holocauste de Montréal, souligne l'importance de commémorer ce 80ᵉ anniversaire pour lutter contre l'oubli et maintenir la mémoire des horreurs de la Seconde Guerre mondiale.
«On doit allumer cette grande date, comme on allume un flambeau pour éclairer notre avenir. Nous commémorons également au musée pour souligner notre fraternelle solidarité avec les survivants de cette tragédie.»
M. Amar exprime des inquiétudes face à la montée de l'antisémitisme et la désinformation, citant des statistiques alarmantes sur la négation de l'Holocauste.
Le musée joue un rôle crucial dans l'éducation et la sensibilisation, surtout à une époque où les survivants sont de moins en moins nombreux, dit-il.
Gestes de haine
Par ailleurs, Moishe Notik, rabbin de la communauté juive de Sherbrooke, fait remarquer que l’antisémitisme est encore d’actualité aujourd’hui, même dans un pays ouvert et inclusif comme le nôtre.
M. Notik a été informé de gestes de haine à Sherbrooke.
«Chaque geste, moindre qu'il soit, il ne peut pas être toléré parce que ça commence toujours par des petites choses. On ne sait pas où que ça va arriver. Donc, si on néglige les petites menaces ou les petits gestes, même s'ils viennent d'ignorance, on ne sait pas où est ce que ça va mener. Donc on doit toujours être vigilant.»
Écoutez les entrevues accordées à l’animateur Jean-Sébastien Hammal.