Hugo Bernier, le meurtrier de Julie Boisvenu à Sherbrooke en juin 2002, va comparaître devant la Commission des libérations conditionnelles du Canada (CLCC) la semaine prochaine pour tenter d'obtenir des sorties avec escorte.
Le père de la victime, Pierre-Hugues Boisvenu, déplore que l'audience pourrait se dérouler en respectant des traditions autochtones.
Sans vouloir confirmer cette possibilité pour Hugo Bernier en particulier, la Commission des libérations conditionnelles explique que si un délinquant a un statut de membre des Premières Nations, il a droit à une audience en présence d'un Ainé.
Cet accommodement est aussi offert aux délinquants non-autochtones, qui ont sérieusement adopté un mode de vie autochtone.
L'audience peut donc se dérouler alors que les participants sont assis en cercle et peut être précédée d'une cérémonie.
«J’apprends que cet assassin aura une audience selon la culture autochtone. Donc en cercle avec bénédictions et prières d’un sage avec encent. La totale. Le criminel, dont jamais l’origine n’a été déclarée, est maintenant un autochtone. On sait que les membres incarnés de cette communauté benificient de conditions favorables.»
Un meurtre pendant sa période de probation
Le meurtrier Hugo Bernier avait été arrêté et condamné deux ans avant le meurtre de Julie Boisvenu pour le viol et l'enlèvement d'une femme en Gaspésie. Bernier avait 23 ans et était toujours en probation lorsqu'il a enlevé et tué Julie Boisvenu.
Hugo Bernier a été condamné en 2004 à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans.
Le père de Julie, Pierre-Hugues Boisvenu, s'oppose à sa libération. Il sera présent cette journée-là pour expliquer pourquoi le meurtrier de sa fille doit demeurer en prison.