Est-ce que des situations semblables existent ailleurs dans le réseau scolaire?, s’est demandé le ministre de l’Éducation Jean-François Roberge, qui a parlé du «canari dans la mine» en faisant référence aux dérives qui sont à l'origine de la crise.
L'année dernière, l'école Bedford à Montréal a été au centre d'une controverse liée aux pratiques religieuses imposées par certains enseignants, ce qui a suscité des discussions sur la laïcité.
En réponse, le gouvernement du Québec envisage de renforcer la loi 21 sur la laïcité et a formé un comité, coprésidé par Christiane Pelchat et Guillaume Rousseau, pour examiner la situation.
Ce comité abordera également les défis de la laïcité dans différentes régions du Québec, pas seulement à Montréal.
«On s'est rappelé à quel point il y a eu quand même des événements troublants à l'école Bedford où au nom de la religion il y avait des enseignants qui imposaient des pratiques qui clairement n'avaient pas d'allure. Donc, l'idée c'est de dire bon, puisque c'est arrivé là, puis que ça a pris du temps avant que le système réagisse, avant qu'on s'en rende compte, peut-être que ça existe aussi ailleurs. Donc, il y a peut-être des services de garde où, au nom de la religion, on fait des choses qui ne sont pas dans l'intérêt des enfants. On peut imaginer toutes sortes d'exemples comme ça. Donc ça vaut la peine de mener une enquête, d'aller chercher le plus d'informations possible pour voir s'il y a d'autres problèmes. Ce qu'on appelle parfois des atteintes à la laïcité. Donc c'est tout le sens du mandat.»
Le comité doit proposer des recommandations sur l'application de cette loi d'ici fin août.
Écoutez l’entrevue accordée à l’animateur Jean-Sébastien Hammal.
