La grève des travailleuses en Centres de la petite enfance (CPE) affiliées à la CSN, initialement prévue pour trois jours la semaine dernière, se poursuivra finalement lundi et mardi, portant le total à cinq jours de grève. Cette action touche actuellement 36 CPE en Estrie, mobilisant près de 800 travailleuses.
La convention collective de près de 13 000 employés des CPE affiliés à la CSN est échue depuis avril 2023, et depuis lors, les conditions de travail des éducatrices, éducateurs, ainsi que du personnel administratif et de soutien, sont au cœur de leurs revendications. Ces dernières visent à exercer une pression sur le gouvernement du Québec afin d'obtenir des améliorations substantielles.
Écoutez l'entrevue accordée par Stéphanie Vachon, représentante syndicale, à l'animateur Jean-Sébastien Hammal.
Les travailleuses des CPE ont d’ailleurs adopté un mandat de grève illimitée, avec l’objectif de renforcer leur lutte. Après les deux journées supplémentaires de grève, elles auront exercé un total de 10 jours de grève depuis janvier dernier. Cette mobilisation s’inscrit dans un contexte de mécontentement croissant face à l'absence de progrès dans les négociations.
En mai dernier, le gouvernement du Québec avait proposé une augmentation salariale de 12,7 % répartie sur cinq ans. Une offre jugée insuffisante par le syndicat, qui estime que cette proposition ne prend pas en compte la réalité économique actuelle, marquée par une inflation élevée et un coût de la vie en constante augmentation.
Ainsi, les travailleuses des CPE, soutenues par leur syndicat, revendiquent des améliorations significatives de leurs conditions de travail et des augmentations salariales qui soient à la hauteur de l’inflation et de l’augmentation des charges financières, afin de garantir un environnement de travail plus équitable et mieux rémunéré pour ces professionnelles de la petite enfance.
La pression est donc maintenue sur le gouvernement, alors que la situation reste tendue et que les négociations se poursuivent dans un climat de plus en plus difficile. Les travailleuses ne comptent pas céder, et leur détermination reste intacte pour obtenir des conditions dignes de leur travail essentiel.