L'heure est a rebâtir des ponts entre les citoyens mécontents, les institutions et les élus, croit Marie-Eve Carignan professeure en communication a l'Université de Sherbrooke et spécialisée dans les questions de radicalisation.
Une récente étude de l'Université montre que de plus en plus de gens se questionnent sur l'indépendance des médias sur les questions politiques et de santé publique, notamment en regard des placements publicitaires en lien avec le respect des mesures sanitaires.
En cette campagne électorale, plusieurs élus ont témoigné avoir recu des menaces par des citoyens se disant désabusés par le système.
La Directrice du Pôle médias de la Chaire UNESCO en prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violents croit en l’éducation du public sur le fonctionnement et le rôle des médias traditionnels, particulièrement chez les 30-45 ans qui sont plus nombreux a subir la désinformation.
La professeure Carignan indique que la méconnaissance du travail des journalistes et la surabondance d'informations sur les médias sociaux contribuent a une forme de cynisme et dans certains cas, a une forme d'agressivité.
Selon la spécialiste des médias, il faut une éducation dans les institutions d'enseigement du primaire a l'université, dans les milieux de travail sur le rôle des journalistes et de l'information dans la sphère publique. Les journalistes ont aussi un rôle constructif a jouer dans la perceptions et les idées qu'ils véhiculent, selon elle.
Elle croit aussi que les élus ont un rôle a jouer, en initiant des consultations, en créant des activités avec les citoyens pour initier des rapprochements.