Le manque de ressources et les difficultés à embaucher du personnel sont à la source de la forte proportion des causes criminelles qui ont avorté au palais de justice de Sherbrooke au cours des dernières années.
Selon Radio-Canada Estrie, près de la moitié des causes criminelles qui ont avorté au Québec dans les deux dernières années en raison de délais déraisonnables concernait des dossiers inscrits au Palais de justice de Sherbrooke.
Et ce sont 53 des causes sur les 122 qui ont été abandonnées dans la province du 1ᵉʳ avril 2021 au 31 décembre 2023, soit 43 % des dossiers dans le district de Saint-François Sherbrooke en raison de l’arrêt Jordan.
Selon Frédéric Dagenais, président régional du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec, cette situation déplorable n’est pas nouvelle.
«On a beau avoir toute la volonté du monde, malheureusement, avec la situation qu'on a, il est irréaliste de penser que tout le monde va passer à des délais raisonnables», constate-t-il.
«On le répète, il y a une question de compétitivité à l’intérieur du gouvernement. Je peux aller plus en général, mais on va rester sur le ministère de la Justice. La compétitivité, on le ressent de plus en plus. On est rendus comme un club-école. On a des greffiers, des greffiers financiers, des techniciens en droit qui vont ailleurs parce que les conditions sont meilleures.»
Écoutez l’entrevue de Frédéric Dagenais.