La surpopulation dans les cellules au Centre de détention de Sherbrooke se fait encore sentir et des détenus ont même dû coucher dans le gymnase dans les dernières heures.
Quelques prisons ont dû fermer des sections par manque de personnel et la prison sherbrookoise écope.
Selon les informations obtenues par le 107,7 Estrie, plus tôt ce mois-ci, trois cellules de la prison Talbot auraient été endommagées par des détenus.
Mathieu Lavoie, président du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec, dénonce le retour des heures supplémentaires obligatoires à Talbot parce qu'il manque d'agents correctionnels.
En plus du manque d’effectifs, le centre de détention de Sherbrooke reçoit des détenus d’autres établissements du Québec, s’insurge-t-il. Le problème de surpopulation est criant entre les murs de la prison sherbrookoise.
«La période estivale s’annonce difficile», a-t-il lancé lors de l’émission Midi Actualité.
«Dans l’ensemble de réseau carcéral au Québec, 300 postes sont ouverts», dit Mathieu Lavoie. Il y a de nombreux congés de maladie et de maternité.»
La situation augmente les tensions entre les détenus. Il y a un mélange de clientèle, déplore-t-il.
Mathieu Savoie fait état d’un manque d’investissement en infrastructure pour moderniser les prisons.
Gangs de rue
Le phénomène des gangs de rue se fait sentir dans les centres de détentions.
La violence physique et verbale est omniprésente.
Lorsqu’on assiste à un bris d’équipement, on peut attendre plusieurs mois avant qu’on procède à des réparations, ce qui fait que des cellules sont inoccupées.
Écoutez l’entrevue accordée à Martin Pelletier.
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