Il n’est pas rare que la population envoie un message au gouvernement en place lors d’une élection partielle.
C’est probablement ce qui s’est passé lundi dans Toronto-St. Paul's, une circonscription libérale de longue date qui est passée aux mains de conservateurs, constate la députée Marie-Claude Bibeau.
«C'est un message qu'il faut entendre. Je compare ça à ici. On a eu Monique Gagnon-Tremblay très longtemps. Donc, les gens étaient très attachés à Caroline Bennett aussi. Le fait qu'elle s'est retirée de la politique, probablement, c'était comme une opportunité de changement», commente l’élue libérale de Compton-Stanstead.
«Les gens sont inquiets. Quand on compare la situation du Canada avec les autres pays comparables, on fait très très bien. Mais la réalité à l'épicerie, ça coûte cher et les logements coûtent cher. Donc on multiplie les programmes pour essayer d'aider les gens. Mais en même temps, ce n'est pas des solutions qui font une différence du jour au lendemain. Donc les gens sont essoufflés et on le comprend. On essaie de trouver les meilleures façons d'aider, mais la pression est très réelle.»
«Des slogans de quelques mots»
Mme Bibeau ne se démonte pas devant la montée et le discours économique des conservateurs de Pierre Poilievre.
«C'est facile quand on est à l'Opposition puis on fait des slogans de quelques mots. Ça passe bien. Mais la réalité, elle n’est pas si simple que ça si on veut couper et équilibrer le budget», dit-elle sur les ondes du 107,7 Estrie vendredi martin.
«On a fait des choix très ciblés, toujours ciblés sur les plus vulnérables, de mettre en place une allocation canadienne aux enfants qui est inversement proportionnelle au revenu, un système de soins dentaires pour les aînés.»
Écoutez l’entrevue accordée à Steve Roy.
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